Selon les explications d’un porte-parole du ministère de la Justice, ce fonds ne correspondrait pas aux dépenses totales effectuées, rapporte La Presse. Puisque des sommes supplémentaires "n’ont pas été rendues publiques à cause du secret professionnel".
La somme de 5,7 millions de dollars aura servi au traitement de deux dossiers majeurs. Le premier concerne le certificat de sécurité délivré par le gouvernement contre Adil Cherkaoui en 2003. Celui-ci était soupçonné d’entretenir des liens avec Al-Qaïda. En 2009, la Cour fédérale l’avait révoqué au motif qu’Ottawa refusait de dévoiler certaines preuves. Le second dossier est relatif à la poursuite en dommages de quelque 26 millions intentée par le Montréalais contre le gouvernement du Canada en 2010. Ce dossier n’est toujours pas réglé, précise la même source.
"En raison de la complexité des affaires de sécurité nationale, un travail juridique considérable est parfois nécessaire", a déclaré Ian McLeod, porte-parole du ministère de la Justice. C’est pourquoi, "le gouvernement s’est engagé, a-t-il expliqué, à mettre en place un système de justice équitable qui protège la sécurité nationale et tient les contrevenants responsables de leurs actes".
En 2014, le prédicateur obtient sa citoyenneté canadienne. Une "admission définitive d’Ottawa" que les deux certificats de sécurité délivrés contre lui étaient "des erreurs" et un processus "fondamentalement injuste", avait indiqué la Coalition Justice pour Adil Cherkaoui dans un communiqué. Quatre plus tard, la Cour fédérale ordonne au gouvernement de divulguer une partie des documents tenus secrets. Ottawa ne s’exécute pas arguant que des informateurs secrets dans la lutte contre le terrorisme seraient exposés.