« Le Nigeria c’est costaud, on est prévenu, mais cela ne me surprendrait pas que le Maroc obtienne un bon résultat », a-t-il déclaré lundi à l’Associated Press. « Les autres pays du Maghreb ont donné l’exemple. »
La Tunisie a battu le Rwanda 2-1 samedi lors du match d’ouverture, alors que l’Algérie a obtenu un bon nul 1-1 dimanche contre le Cameroun, double tenant du titre.
Depuis l’Algérie en 1990, aucun pays du Maghreb n’a remporté la CAN, les titres étant trustés par l’Afrique Noire, Cameroun en tête.
A 20 ans tout juste sonnés, Chamakh est en pleine ascension. L’arrivée de Michel Pavon aux commandes de Bordeaux en remplacement d’Elie Baup évincé pour manque de résultat cet hiver, a changé sa vie.
« Depuis son arrivée, j’ai été titulaire 10 fois sur 11. Il fait confiance aux meilleurs à l’entraînement sans tenir compte de l’âge ni de la renommée supposée », explique Chamakh. « C’est vrai qu’Elie Baup m’a lancé, mais seulement comme troisième attaquant derrière Jean-Claude Darcheville et le Brésilien Deivid. Cette saison, il ne m’avait mis aucun match titulaire. Alors que pourtant Pauleta est parti au Paris SG. Je crois qu’il avait peur de faire jouer les jeunes. »
Tout comme Pavon, Badou Zaki, l’entraîneur du Maroc, ne craint pas de donner leur chance aux espoirs talentueux. Il voit en l’athlétique Chamakh une future vedette potentielle. A preuve, le buteur girondin reste sur quatre titularisations consécutives avec les Lions de l’Atlas, sur un total de six sélections.
Champion d’Afrique en 1976, le Maroc, qui n’a pas franchi le premier tour des deux dernières CAN, rêve de renouveau. Il est tombé en Tunisie dans un groupe C difficile, puisque outre le Nigeria de Jay-Jay Okocha deux fois sacré, il affrontera aussi l’Afrique du Sud, titrée en 1996, et le Bénin.
Les Lions de l’Atlas possèdent en Noureddine Naybet (Deportivo La Corogne) et Talal El-Karkouri (PSG) des « patrons » de défense intraitables. Le Maroc n’a encaissé aucun but en six matches des éliminatoires de cette CAN 2004, face au Gabon, à la Sierra Leone et à la Guinée équatoriale.
« Tout ce qui m’arrive est fantastique. Je joue régulièrement en club depuis un mois et demi, et cette CAN que je regardais à la télé, cette fois j’y suis ! », poursuit Chamakh, formé à Bordeaux comme l’avaient été Bixente Lizarazu et Christophe Dugarry, devenus depuis stars de la « planète foot ».
Son rêve, marquer son premier but en compétition officielle avec les Lions de l’Atlas. Il en a déjà inscrit deux, face à Trinidad et Tobago (2-0) en match amical lors de la préparation à cette CAN. Et trois cette saison pour Bordeaux. Le compteur ne cesse de grimper.
AP avec le nouvel Observateur