Ils sont plus de 200 migrants marocains, réguliers et irréguliers, qui restent bloqués dans des centres d’hébergement et des centres de détention à Oran, Sidi Bel Abbés, Naâma, Annaba et la capitale, Alger, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, précisant que ce sont principalement des artisans et des ouvriers arrivés en Algérie pour travailler et qui n’ont pu bénéficier de l’opération de rapatriement, suite à la survenue de la pandémie du coronavirus.
Les centres d’hébergement étant surpeuplés, ils sont internés dans des prisons, justifient les autorités algériennes, à la grande désolation du forum qui, via un communiqué, accuse les autorités algériennes de détenir ces Marocains dans des conditions qui ne garantissent pas la dignité et les droits de l’homme.
Le communiqué n’absout pas les autorités marocaines, qui sont montrées du doigt pour leur défaut d’assistance, particulièrement, l’ambassadeur du Maroc en Algérie, dont l’absence est déplorée aux côtés des frères d’infortune, en vue de les " protéger et de veiller sur leurs conditions de vie, tout en leur épargnant les détentions arbitraires ".
Aussi le forum projette-t-il des sit-in devant l’ambassade algérienne au Maroc et ses différents consulats au royaume, ainsi que d’autres rassemblements devant le siège du ministère des Affaires étrangères, pour que soit mis fin au drame que vivent ces Marocains bloqués en Algérie, annonce le quotidien.
Il faut noter que le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, qui attend de l’ambassadeur marocain en Algérie, un suivi attentif de la situation et un réel engagement pour leur libération, a fait appel à une action urgente dans le but de mettre un terme à cette situation.