En dénonçant l’islamophobie en France, le ministère marocain des affaires étrangères a indiqué le 25 octobre dans un communiqué que la publication de caricatures " offensantes" du prophète était un acte de provocation. C’est dans ce contexte que la Turquie et d’autres pays ont lancé une campagne de boycott des produits français, en représailles.
Dans le Royaume, un hashtag #boycottLesproduitsfrançais, a été suffisamment diffusé sur les réseaux sociaux, montrant des rayons de supermarchés autrefois chargés de produits français, totalement vides, notamment les pays du Moyen-Orient, surtout le Qatar et le Koweït. Face à l’ampleur de la campagne, le gouvernement français qui n’y est pas resté insensible, a demandé un arrêt du boycott, a indiqué laquotidienne.ma.
Quid de la situation au Maroc ? "… Le risque peut concerner les produits de consommation quotidiens, mais pas, les produits d’équipements ", a indiqué Moncef Belkhayat, membre du bureau politique du RNI, actuel président de WB Africa, un groupe de grande distribution, soulignant que "la plupart des produits français vendus au Maroc, sont fabriqués localement par des entreprises de droit marocain, employant des Marocains et payant des impôts générant des recettes pour l’État marocain. Ainsi le boycott des produits français constituerait une perte quantitative pour l’économie marocaine".
De plus Mohamed Alouah, fondateur du parti libéral réformateur, a clairement indiqué que la "France est le premier investisseur étranger au Maroc avec 900 filiales implantées au Maroc. De même que l’Agence française pour le développement qui participe au financement des projets structurants au Maroc.
A part l’accusation des caricatures, la classe politique marocaine n’aborde pas, pour autant la question de la campagne de boycott, a noté la même source.