Le Maroc va mobiliser 10 milliards de dirhams pour l’acquisition d’une flotte de 3 500 bus de transport urbain au profit de 32 villes sur la période 2024-2029, a annoncé lundi Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur.
Les relations entre Casablanca et Bordeaux ont toujours été denses depuis le 3 novembre 1988, date de la signature du jumelage entre les deux villes.
Cet accord a entraîné une grande collaboration des deux municipalités, notamment dans le domaine de l’urbanisme, via le programme Med Urbs financé par l’Union européenne et dans le domaine de régulation du trafic urbain, via le Plan Gertrude. C’est dans ce climat de relations déjà nourries qu’est intervenue la présentation de l’expérience bordelaise en matière de transports collectifs par tramway.
Le directeur de l’Agence de l’urbanisme de Bordeaux-Aquitaine, M. Francis Cuiller, qui s’exprimait lors d’une réunion organisée le 9 février au siège de la wilaya, a donné un aperçu exhaustif sur les différentes étapes ayant abouti à la mise en place et à la réussite du tramway dans la ville française. Il a expliqué que les agglomérations optant pour ce système de transports en commun doivent renouveler leurs approches et leurs stratégies en matière de projet urbain, de planification des territoires.
Pour le responsable bordelais, il est nécessaire d’élaborer une vision d’ensemble associant la problématique des transports, la construction d’un modèle durable pour le développement et l’organisation du territoire ainsi que les projets dans les quartiers. Il a fait savoir que le projet du tramway doit être appréhendé comme un outil d’urbanisme qui prend en compte le respect du milieu naturel et la diversité des lieux traversés ainsi que leur identité, comme il doit favoriser la qualité de la vie dans les quartiers. M. Cuiller a, à cette occasion, exprimé la disposition de l’agence bordelaise à renforcer sa coopération avec les différentes instances de la ville de Casablanca.
Il est à signaler que plusieurs études sur la faisabilité du métro à la métropole ont été entreprises sans pour autant qu’un projet du genre voit le jour. Et comme tout le monde le sait, la ville doit insérer le transport dans une démarche globale impliquant tous les acteurs (élus locaux, partenaires sociaux) et en tirant profit des expériences étrangères dans ce domaine.
La présentation de l’expérience bordelaise relance à nouveau le débat sur le choix que devrait faire Casablanca en matière de transports en commun. Elle suscite plus d’interrogations sur le projet du métro. Le conseil actuel, a-t-il définitivement abandonné l’idée du métro ou est-t-il uniquement à la recherche d’une solution temporaire dans l’attente de son creusement ?
Le Matin
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