La chanteuse marocaine Manal Benchlikha est critiquée pour ses propos envers ses collègues qu’elle accuse de l’imiter dans l’espoir d’obtenir le succès que rencontrent ses dernières œuvres musicales, publiées sur YouTube.
Dans le cadre de sa tournée à travers les Instituts français du Maroc organisée par l’IF de Marrakech, Black Blanc Beur, la compagnie de hip-hop la plus ancienne en France, présentera un spectacle intitulé « Si je t’M », samedi 16 juin, à 21 h, dans les jardins de l’Institut.
Entrée de plain-pied dans le mouvement hip-hop en France, la troupe historique présente dans sa création « Si je t’M » un défi romantique sous les tropiques : Tchaïkovski, Winton Marsalis, Kronos Quartet, Erika Badu, Saint-Saëns, Art Zoyd, Chopin, Meredith Monk. Le montage musical, réalisé par Christine Coudun, met en lumière la confrontation des genres. Et au travers de ce voyage, c’est une poursuite de la vie « en break ».
Black pour noir, Blanc pour blanc et Beur pour les enfants d’immigrants du Maghreb. Ce mélange a donné Black Blanc Beur, communément appelée B3, et une signification profonde à leurs chorégraphies. Fondée, en 1984, par la ballerine et historienne Christine Coudun et le docteur et joueur de karaté Jean Djemad, B3 est, sans nul doute, la plus ancienne compagnie de hip-hop en France. Elle s’est distinguée par l’union de la danse de rue et les ballets classiques en chorégraphies particulières. Avec 19 spectacles montés depuis 22 ans d’existence, B3 développe aussi un travail social remarquable. Une action qui se conjugue à travers des cours que le groupe donne au profit des professeurs et animateurs culturels dans les périphéries des villes de la région d’Île-de-France.
Créé, en 2002, d’après un thème de jazz de Pablo Cueco, l’un de leurs plus beaux tableaux, « Break Quintet » raconte, par des mouvements vigoureux et vertueux, l’histoire de cinq jeunes campeurs qui se trouvent dans une situation hostile dans la pénombre. Cela fait partie du programme artistique du « Forum cultural mundial 2006 ». Un spectacle que la troupe a présenté pour la première fois au Brésil et seulement à deux occasions : à Rio de Janeiro au théâtre, « Teatro Sérgio Porto », le 26 novembre 2006, et à Salvador au collège « Colégio Duque de Caxias », le 1er décembre.
Au fil des jours, les chorégraphes se rencontreront et plusieurs projets de collaboration verront le jour entre danseurs qui se découvrent proches, que ce soit au niveau géographique ou dans la perception et la pratique de la danse. C’est une occasion qui permet des rapprochements plus insolites comme le projet.
Autant qu’une formidable ouverture sur la danse contemporaine, cette tournée est donc une opportunité exceptionnelle pour créer de nouvelles synergies entre jeunes chorégraphes. Cette plate-forme permettra, sans doute, aux jeunes chorégraphes marocains, non seulement de se professionnaliser davantage mais aussi et surtout leur aura ouvert des perspectives d’avenir. Et si la danse contemporaine, surtout le break dance, commence à peine à prendre de l’ampleur, c’est après le passage de la compagnie Black Blanc Beur que les chorégraphes professionnels tentent désormais de moderniser la danse traditionnelle.
- 16 juin à Marrakech
• 19 juin à Fès
• 21 juin à Meknès
• 23 juin à Casablanca
Libération - Ayoub Akil
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