Black Blanc Beur s’invite au Maroc

18 juin 2007 - 00h03 - France - Ecrit par : L.A

Dans le cadre de sa tournée à travers les Instituts français du Maroc organisée par l’IF de Marrakech, Black Blanc Beur, la compagnie de hip-hop la plus ancienne en France, présentera un spectacle intitulé « Si je t’M », samedi 16 juin, à 21 h, dans les jardins de l’Institut.

Entrée de plain-pied dans le mouvement hip-hop en France, la troupe historique présente dans sa création « Si je t’M » un défi romantique sous les tropiques : Tchaïkovski, Winton Marsalis, Kronos Quartet, Erika Badu, Saint-Saëns, Art Zoyd, Chopin, Meredith Monk. Le montage musical, réalisé par Christine Coudun, met en lumière la confrontation des genres. Et au travers de ce voyage, c’est une poursuite de la vie « en break ».

Black pour noir, Blanc pour blanc et Beur pour les enfants d’immigrants du Maghreb. Ce mélange a donné Black Blanc Beur, communément appelée B3, et une signification profonde à leurs chorégraphies. Fondée, en 1984, par la ballerine et historienne Christine Coudun et le docteur et joueur de karaté Jean Djemad, B3 est, sans nul doute, la plus ancienne compagnie de hip-hop en France. Elle s’est distinguée par l’union de la danse de rue et les ballets classiques en chorégraphies particulières. Avec 19 spectacles montés depuis 22 ans d’existence, B3 développe aussi un travail social remarquable. Une action qui se conjugue à travers des cours que le groupe donne au profit des professeurs et animateurs culturels dans les périphéries des villes de la région d’Île-de-France.

Créé, en 2002, d’après un thème de jazz de Pablo Cueco, l’un de leurs plus beaux tableaux, « Break Quintet » raconte, par des mouvements vigoureux et vertueux, l’histoire de cinq jeunes campeurs qui se trouvent dans une situation hostile dans la pénombre. Cela fait partie du programme artistique du « Forum cultural mundial 2006 ». Un spectacle que la troupe a présenté pour la première fois au Brésil et seulement à deux occasions : à Rio de Janeiro au théâtre, « Teatro Sérgio Porto », le 26 novembre 2006, et à Salvador au collège « Colégio Duque de Caxias », le 1er décembre.

Au fil des jours, les chorégraphes se rencontreront et plusieurs projets de collaboration verront le jour entre danseurs qui se découvrent proches, que ce soit au niveau géographique ou dans la perception et la pratique de la danse. C’est une occasion qui permet des rapprochements plus insolites comme le projet.

Autant qu’une formidable ouverture sur la danse contemporaine, cette tournée est donc une opportunité exceptionnelle pour créer de nouvelles synergies entre jeunes chorégraphes. Cette plate-forme permettra, sans doute, aux jeunes chorégraphes marocains, non seulement de se professionnaliser davantage mais aussi et surtout leur aura ouvert des perspectives d’avenir. Et si la danse contemporaine, surtout le break dance, commence à peine à prendre de l’ampleur, c’est après le passage de la compagnie Black Blanc Beur que les chorégraphes professionnels tentent désormais de moderniser la danse traditionnelle.

- 16 juin à Marrakech
• 19 juin à Fès
• 21 juin à Meknès
• 23 juin à Casablanca

Libération - Ayoub Akil

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Musique - Spectacle

Ces articles devraient vous intéresser :

Rym Fekri sous le feu des critiques

La chanteuse marocaine Rym Fekri essuie de nombreuses critiques de la part de ses fans. Ces derniers reprochent à la veuve notamment le non-respect de la période de deuil.

Saad Lamjarred sanctionné par Youtube ?

Le chanteur marocain Saad Lamjarred explique les raisons qui seraient derrière la baisse inquiétante du nombre de vues de ses chansons sur la plateforme YouTube.

Mort de Naïma Samih : le Maroc perd une grande chanteuse

Naïma Samih, figure majeure de la chanson marocaine, est décédée ce samedi matin à l’âge de 72 ans des suites d’une longue maladie.

Plagiat : les chanteurs marocains pris la main dans le sac

Plusieurs artistes marocains ont été accusés de plagiat ces dernières années. Les productions signalées ont été supprimées de YouTube.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Najat Aatabou, Abdelaziz Stati et Zina Daoudia à la tête du jury d’Annajm Chaabi

La chanteuse Najat Aatabou se lance dans un nouveau projet et endosse le rôle de jurée pour une émission de télévision inédite au Maroc. Elle sera accompagnée de plusieurs autres artistes.

Samira Said et Saad Lamjarred très critiqués

Le compositeur marocain Nabil El Khalidi a dénié à la chanteuse Samira Said et au chanteur Saad Lamjarred le statut d’artiste de renommée mondiale. Il estime par ailleurs qu’aucun artiste arabe, ancien ou nouveau ne l’a été.

Rap en darija : La spécificité linguistique du rap marocain

Dans un entretien à TV5 Monde, Anissa Rami, journaliste spécialiste du rap revient sur les origines du rap marocain et son évolution dans le temps.

Abdelaziz Stati : sa fille Ely menace de révéler des secrets compromettants

Les relations entre le chanteur populaire Abdelaziz Stati et sa fille, la rappeuse Ilham El Arbaoui, alias Ely, sont dégradées au point que celle-ci menace de faire des révélations compromettantes sur son père.

Un concert à 3 millions de dirhams ? Zina Daoudia répond aux rumeurs

La chanteuse marocaine Zina Daoudia a répondu aux rumeurs selon lesquelles elle a reçu 3 millions de dirhams pour une prestation artistique.