Face aux conditions catastrophiques dans les camps de détention en Syrie, la Belgique a décidé de « tout faire » pour rapatrier les enfants belges qui s’y trouvent, avait annoncé le Premier ministre. Alexander De Croo avait également alerté sur ce qui adviendrait de ces enfants – essentiellement des enfants de djihadistes belgo-marocains – s’ils n’étaient pas rapatriés dans l’urgence. « Dans ces camps, il y a les terroristes de demain et nous ne pouvons l’admettre », avait-il martelé.
Seuls les enfants dont l’âge ne dépasse pas 12 ans sont concernés par ces rapatriements. Il s’agit, selon le Premier ministre, d’un seuil « souvent retenu par les services de protection de la jeunesse ». En tout, une trentaine d’enfants vont être rapatriés.
Les femmes adultes de nationalité belge retenues dans les camps de détention en Syrie qui sont au nombre de 13 sont aussi concernées par l’opération. Seule différence : leur retour sera examiné « au cas par cas » car la justice belge a déjà condamné neuf d’entre elles et quatre autres font l’objet d’un mandat d’arrêt international. « C’est clair que la situation des mères est elle aussi très préoccupante. (…) Dans les camps, les conditions se détériorent, (…) on est en train de perdre le contrôle », avait fait savoir Alexander De Croo.
Début février, des experts indépendants des droits de l’Homme des Nations Unies avaient exhorté 57 pays à rapatrier des enfants et des femmes de djihadistes bloqués dans « les camps sordides » d’Al Hol et de Roj, au nord-est de la Syrie.