Mohamed Boughaiout a tué sa mère, Fatima El Mezouar, âgée de 62 ans, le 20 octobre 2017 à Liège, et avait plongé son corps dans un ruisseau du village de la commune de Stoumont, rapporte Belga.
Pourtant, celui-ci était, selon ses dires, le préféré de sa mère. « Chouchou de la fratrie », il n’avait jamais manqué de rien. Seulement, la vie de Mohamed a pris une autre tournure après la mort de son père en 2014.
Peu instruit, Mohamed avait commis des impairs puis avait été condamné à plusieurs reprises. A sa sortie de prison en 2017 sous le régime de détention sous bracelet électronique, il avait entrepris une formation au sein d’une association et percevait une allocation.
Au fil du temps, la situation financière de Mohamed est devenue précaire, et il était moins assidu. Il faisait chaque fois appel à sa mère pour payer ses dépenses. Mohamed Boughaiout a fait savoir qu’il avait une dette colossale à honorer depuis bien des années. Il n’a pas voulu en préciser le montant ni le nom du créancier.
Il a en outre affirmé que sa mère n’avait pas décidé de ne plus lui donner de l’argent mais qu’elle « ne voulait plus payer [son] téléphone ». Convaincu qu’il était devenu la source de la tristesse et de l’apathie de sa mère, il a mis fin à ses souffrances par strangulation.
« J’ai serré la ceinture autour de son cou et cela a duré entre trois et cinq minutes. Elle a demandé pourquoi, elle m’a dit qu’elle m’aimait et elle a demandé que je prenne soin de mes sœurs », a raconté l’accusé.