Face à une crise grandissante liée à l’espace des cimetières au Maroc, Ahmed Toufiq, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, a abordé, ce lundi, la problématique devant la Chambre des représentants.
Le président de l’intercommunal, Hicham Chakir, a démenti les allégations d’un Bruxellois selon lesquelles le cimetière multi confessionnel de Schaerbeek aurait besoin de bénévoles, de matériel et de pelles. La seule difficulté de ce lieu où reposent musulmans et autres, est liée au rapatriement des corps des Marocains décédés des suites du covid-19.
"Je peux vous certifier que, aujourd’hui, nous avons tout le matériel nécessaire. Le bourgmestre de Saint-Josse nous a fourni des masques et du gel hydroalcoolique. Le bourgmestre de Koekelberg nous a fourni des visières. Indépendamment de cela, nous avions déjà des masques, des gants et du gel hydroalcoolique. Nous avons notre propre matériel, des pelles, des pelleteuses", assure le président du cimetière multi confessionnel de Schaerbeek.
À en croire Hicham Chakir, dix corps par jour, soit pas moins d’une cinquantaine par semaine, contre une quinzaine par semaine en temps normal, sont enterrés dans ledit cimetière. Face à cette situation, il dit avoir trouvé une solution avec la bourgmestre de Schaerbeek pour autoriser son personnel à travailler également le samedi.
"On a trois fossoyeurs à qui j’ai adjoint quatre à cinq bénévoles pour les aider. On a normalement beaucoup plus de bénévoles en temps normal ; mais, durant cette pandémie, j’ai préféré en limiter le nombre à quatre ou cinq au maximum pour pouvoir respecter le confinement et la distanciation sociale", explique-t-il à La Meuse.
"Le seul souci que j’ai rencontré jusqu’ici, c’est qu’il y a quelques familles qui veulent uniquement faire un enterrement provisoire pour pouvoir faire l’exhumation après la crise afin de rapatrier le corps au Maroc, précise Hicham Chakir. J’ai envoyé un courrier officiel mardi, à l’ambassadeur ainsi qu’à l’exécutif des musulmans pour savoir si le Maroc était prêt à recevoir ces corps de victimes du covid-19, après la crise. Je pense que la réponse sera négative ; mais j’ai envoyé ce courrier officiel pour pouvoir avoir une réponse officielle".
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