
La directive européenne sur les banques étrangères exerçant dans l’Union européenne (UE) inquiète les autorités et les banques marocaines qui craignent une baisse drastique des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) du fait de cette...
Le Maroc, qui se caractérise par un volume de transferts de fonds des migrants parmi les plus élevés du monde, a une politique de bancarisation des transferts ancienne, citée comme une référence internationale, indique une étude conduite par la Banque africaine de développement.
Sous l’intitulé "Les transferts des fonds des migrants, un enjeu de développement", cette étude, rendue publique lundi lors d’une présentation à Paris, a porté sur quatre pays, le Maroc, le Mali, le Sénégal et les Comores, et a mis l’accent sur l’importance sociale, économique et financière des transferts des migrants pour les pays récipiendaires.
Menée sous la direction scientifique d’un comité de pilotage de la BAD et d’experts du ministère français de l’Economie, des Finances et de l’Emploi et de la direction du Trésor, l’étude a relevé que le Maroc se distingue par un système bancaire étoffé et performant, ainsi que par une politique de bancarisation des transferts ancienne et citée comme référence internationale.
Qualifiant le secteur bancaire marocain de marché mature et très concurrentiel, l’étude relève que le Maroc se singularise des autres pays, en matière des Sociétés de Transfert d’Argent, expliquant que sur une vingtaine de banques, quatre, toutes marocaines, se partagent 85 pc du marché des migrants.
La principale raison de ce succès des banques marocaines réside dans leur stratégie d’implantation ou de représentation directe dans les principaux pays émetteurs, dont ne disposent pas les autres banques africaines, précise la BAD, ajoutant que ces banques offrent aussi des services diversifiés aux migrants qui vont au-delà des coûts des transferts et incluant toute une gamme de prestations complémentaires.
Pour optimiser l’effet des transferts sur le développement, l’étude a, par ailleurs, insisté sur la sécurisation et la réduction des frais d’envoi des fonds des migrants.
Le Maroc est l’un des grands pays en matière de transfert des fonds des migrants, qui s’élèvent à 45 milliards de dirhams par an. Première source de devise, ils contribuent également à hauteur de 4 pc dans la réduction de la précarité.
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