Contrairement aux années antérieures, l’opération Marhaba marquant le retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au Maroc va démarrer deux jours avant la date habituelle. La coïncidence avec l’Aïd al-Adha oblige.
Ce qui était annoncé comme devant être le Conseil Supérieur de la Communauté Marocaine de l’Étranger (CSCME), a rapidement perdu son S pour n’être plus que le CCME (heureusement on a pas perdu le M). Après cette mutation d’acronyme, il a fallu attendre près de six mois, de mutisme, qui ont succédé à une année dite de « concertation », pour prendre connaissance des orientations de ce Conseil (6 et 7 juin 2008).
Force est de constater que ce qui apparaissait comme essentiel aux yeux de beaucoup d’entre nous n’a eu le droit qu’à à un rôle mineur voir accessoire dans les 27 pages de la « feuille de route » du CCME.
Ce qui nous apparaissait important sur le plan pratique et quotidien a pris une importance fondamentale dans ladite « feuille de route » du CCME. En somme, les besoins immédiats et pratiques ont été érigés en besoins fondamentaux et les attentes légitimes et fondamentales, ont été reléguées au rang d’accessoire, à commencer par la qualité substantielle, car constitutionnelle, du droit à la participation aux élections.
• Ces orientations nous réduisent-elles de façon explicite ou implicite au simple rôle de CEM = Contributeur à l’Economie Marocaine ? Quid du lien fondamental à la patrie d’origine ?
• Peut-on se contenter de la seule urne bancaire, non constitutionnelle, au détriment de l’urne de vote qui est, ce qu’il y a de plus constitutionnelle ?
• Que s’est-il passé entre avant, où nous avons eu l’occasion à plusieurs reprises d’exercer notre droit de vote (Réforme de la Constitution), et maintenant, où cela s’avère impossible ?
• Un processus démocratique en devenir a-t-il un sens s’il s’accompagne de l’interdiction implicite ou explicite faite à une partie de ses citoyens d’y participer ?
• Les marocains sont-ils plus incapables que les autres de mettre en place un système qui permet le vote de ses citoyens à l’étranger, à l’instar de ce qui se fait pour les algériens et d’autres ?
Ces interrogations ainsi que d’autres seront au cœur des échanges prévus dans le cadre du premier atelier.
Samedi 28 juin 2008 à 13h30
Adresse : Maison des Associations - 11 rue Caillaux 75013 paris
Plus d’information ICI
Le Collectif - Mohammed Hashas
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