Le Français a été inculpé, en même temps qu’un groupe de 17 nouveaux suspects, pour "constitution d’association criminelle, complicité dans l’atteinte à la sûreté de l’Etat, actes de sabotage et tueries dans diverses régions", a précisé le parquet dans un communiqué.
Pierre Robert, 31 ans, converti à l’islam et accusé d’être devenu un "émir" lié aux intégristes marocains, avait été arrêté le 3 juin près de Tanger dans le cadre de l’enquête sur les attentats du 16 mai qui ont fait 43 morts à Casablanca.
Selon l’accusation, le ressortissant français avait fait des voyages en Turquie et en Afghanistan où il avait suivi des "entraînements militaires et appris à manipuler les armes et fabriquer des explosifs". En Afghanistan, a ajouté le parquet, le suspect "s’est même entraîné à des actes de guérilla".
Au Maroc, Pierre Robert avait noué des contacts "très intimes avec des milieux intégristes de la Salafia Jihadia à Tanger, Fès (est) et Chefchaouen (nord)", a indiqué la même source.
Le Français et des membres de ce groupe intégriste interdit ont "recruté" des jeunes dans ces mêmes régions pour les former à la "manipulation des armes" et à la "fabrication d’explosifs", selon l’accusation.
Selon le parquet, "le ressortissant français et des chefs de groupuscules extrémistes ont entretenu des rapports avec des trafiquants de drogue pour se procurer des armes" en vue "d’attaquer des agents de la sécurité".
"Pierre Robert et ses amis avaient même envisagé d’attaquer des camps militaires des forces armées royales", a assuré le parquet.
Le procureur du roi a d’autre part indiqué que le nombre total des suspects impliqués directement ou indirectement dans les attentats de Casablanca s’élevait désormais à 67 personnes.
L’enquête sur les attentats se poursuit et d’autres suspects devraient prochainement être présentés devant la justice, a-t-on indiqué.
AFP