Une cinquantaine d’individus ont été arrêtés mercredi au Maroc lors d’une importante opération visant des membres présumés de groupes djihadistes.
Au moins vingt-huit Marocains étaient candidats à des opérations kamikazes au moment des attentats du 16 mai à Casablanca, selon les actes d’accusation qui ont été rendus publics jusqu’à samedi par les autorités judiciaires marocaines.
Parmi ces candidats-kamikazes, quinze devaient passer à l’acte le soir même des attaques suicides. Douze d’entre-eux sont morts, les trois autres ont pu être arrêtés et sont poursuivis devant le tribunal de Casablanca.
Treize autres personnes soupçonnées d’être directement liées aux attentats ont été inculpées par le juge d’instruction de Casablanca, les 29 et 30 mai. Les suspects "étaient tous préparés pour commettre des opérations-kamikazes", a assuré le procureur du roi auprès du tribunal de Casablanca.
Tous ces suspects sont poursuivis pour "constitution d’une association criminelle, atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, sabotage, homicide volontaire, dommage intentionnel causant blessures et invalidité permanente".
Les candidats aux attaques-suicide sont des Marocains de moins de trente ans - à l’exception de l’un d’eux, âgé de 45 ans - et la plupart sont originaires de Casablanca, selon les indications fournies par les autorités.
Au moment de leur arrestation, ils exerçaient divers métiers : marchands ambulants, soudeurs, tailleurs, un tôlier. Parmi eux figurent également un étudiant et deux chômeurs.
Des dizaines d’autres suspects sont par ailleurs interrogés par les autorités policières dans le cadre de l’enquête en cours sur les attentats du 16 mai, qui ont fait 43 morts et près d’une centaine de blessés, a-t-on indiqué de source policière.
AFP
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