Au total, 20 individus ont été arrêtés dont 12 ont été conduits à une prison de haute sécurité et deux autres mis en liberté après leur audition par un juge de l’audience nationale, M. Juan Del Olmo. Il s’agit des marocains Jamal Zougam, Mohamed Chaoui, Mohamed Bekkali, Abderrahim Zbakh, Abdelouahid Barrak, Mohamed Cheddadi, Rafa Zoubeir, Naïma Oulad Akcha, Faysal Allouch, ainsi que l’espagnol José Manuel Suarez et les indiens Suresh Kumar et Vinay Kohly.
Les marocains Jamal Zougam, Mohamed Chaoui, Mohamed Bekkali, Abderrahim Zbakh ("le chimiste") ainsi que l’espagnol José Manuel Suarez, ont été arrêtés pour leur implication présumée dans les attentats de Madrid. Selon des sources judiciaires, ils sont accusés de 190 assassinats terroristes, 1.430 tentatives d’assassinat et quatre délits d’attentats terroristes.
La localisation, vendredi dernier dans le Sud de Madrid, d’une ferme qui aurait servi de base pour la fabrication des engins explosifs déposés aux wagons du train de banlieue le 11 mars, a permis de disposer de nouveaux indices déterminants dans l’enquête en cours sur le massacre du 11 mars, ont affirmé des sources proches des experts en matière de lutte contre le terrorisme. Les individus qui fréquentaient cette ferme, dont MM. Zougam et Zbakh, seraient impliqués directement dans les attentats, poursuivent les mêmes sources qui signalent la découverte d’empreintes digitales, de restes de câbles de détonateurs et des restes de dynamite "Goma 2-ECO."
C’est dans cette ferme, située à 38 kilomètres au Sud-est de Madrid, où ont été préparés des sacs d’explosifs, qui ont été utilisés par la suite pour faire sauter les wagons du train de banlieue, assurent des sources proches des services de sécurité.
De sont côté, le juge de l’audience nationale, Baltazar Garzon, va entendre, M. Mohamed Ghaleb Kalaje Zouaidi, alias "Abou Talha", qui a été inculpé, en septembre dernier en compagnie de 34 autres personnes, dont Ossama Ben Laden, de formation d’organisation terroriste. Il a été accusé d’avoir remis 700.000 euros à des individus ayant des liens avec l’organisation Al Qaïda.
Abou Talha, un espagnol d’origine syrienne, a nié toute relation avec ladite organisation affirmant avoir apporté des "donations au profit de veuves, pauvres et immigrés."
Il a demandé à être entendu par le juge Baltazar, quelques jours après les attentats de Madrid.
MAP