Cinq individus, âgés entre 22 et 46 ans, soupçonnés d’appartenir à l’organisation terroriste Daesh et de préparer des attentats contre des installations vitales et des institutions sécuritaires, ont été arrêtés par les forces de sécurité marocaines.
La peine de mort a été requise lundi à Rabat contre Pierre Robert, le Français poursuivi au Maroc dans le cadre de l’enquête sur les attentats-suicide du 16 mai à de Casablanca.
Au moins onze autres "peines maximales" - des peines capitales - ont été requises par le procureur de la chambre criminelle de Rabat pour d’autres inculpés du groupe des 33 "complices" présumés de l’intégriste français.
Le procureur a précisé que les peines demandées n’étaient pas liées à une implication directe des prévenus dans les attentats terroristes du 16 mai à Casablanca, mais qu’elles concernaient la "préparation d’actes terroristes contre des sites commerciaux et touristiques notamment à Tanger, Fès, Rabat et Meknès".
Dans son réquisitoire, le procureur a cité le casino de Tanger (nord) et un supermarché de la même ville parmi les cibles des actes terroristes en préparation, précisant qu’ils auraient pu être "plus graves encore" que ceux perpétrés à Casablanca.
Le procureur, qui a isolé un groupe de 10 prévenus - parmi lesquels Pierre Robert - accusés d’être "les plus dangereux", a affirmé que les inculpés ont voulu préparer "le renversement du régime marocain et son remplacement par un autre". Il a requis la peine maximale contre deux autres membres du groupe qui sont accusés du meurtre d’une femme à Tanger.
La détention d’armes et de produits servant à fabriquer des explosifs sont des éléments déterminants dans l’enquête qui a été menée, a indiqué le procureur.
Originaire de Saint-Etienne (France), marié à une Marocaine et père de deux enfants, Pierre Robert avait été arrêté le 3 juin à Tanger (nord) dans le cadre d’un vaste coup de filet policier opéré dans les milieux islamistes après les attentats de Casablanca.
Le Français, dont le procès s’est ouvert le 25 aôut, avait assuré le 8 septembre avoir effectué en 1998 des "enquêtes" dans les milieux islamistes, en France et en Belgique, pour le compte des services secrets français, et laissé planer un doute sur des lien qu’il aurait pu conserver avec ce service.
Pierre Robert et ses 33 "complices" sont poursuivis pour "constitution d’association criminelle, complicité dans l’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, complicité dans l’homicide volontaire avec préméditation, fabrication et détention d’armes et d’explosifs".
AFP
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