Treize personnes ont été arrêtées par le Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ), jeudi dernier. Soupçonnés d’être partisans de l’organisation terroriste « État islamique », les individus ont été arrêtés lors d’opérations menées dans...
Un Marocain a été tué par le déclenchement d’explosifs qu’il portait sous ses vêtements dans la nuit de dimanche à lundi dans un cybercafé de Casablanca, indiquent des responsables des forces de sécurité. L’explosion a également fait trois blessés.
Des responsables de la sécurité ont refusé de parler d’un attentat suicide avant plus amples vérifications.
L’explosion, qui n’a pas été revendiquée, s’est produite dans le quartier de Sidi Moumen, celui des 13 kamikazes des attentats de Casablanca qui avaient tué 32 autres personnes en 2003.
L’homme mort s’était disputé avec le propriétaire du café et l’explosion s’est produite alors qu’ils en venaient aux mains, ont indiqué les responsables de la sécurité.
"L’homme avait l’habitude de consulter des sites djihadistes et la dispute a été provoquée par la décision du propriétaire de lui interdire cette fois de regarder un tel matériel de propagande", a déclaré l’un d’eux, souhaitant rester anonyme.
Un témoin de la scène qui avait tenté de s’enfuir a été interpellé par la police. Celle-ci a découvert des explosifs sur ce témoin et a entrepris de l’interroger.
"Nous ne savons pas si l’explosion est un attentat suicide ou si l’engin explosif a été déclenché par inadvertance pendant la dispute", a expliqué le responsable des forces de l’ordre.
"L’enquête continue et nous espérons que l’homme interpellé va parler et éclaircir un peu cette affaire, notamment pour savoir si l’homme muni d’explosifs planifiait un attentat ailleurs."
L’individu qui s’est fait répond du nom de Abdelfettah Raydi, né en 1984 à Casablanca. Sans profession, il avait été condamné en 2003 à 5 ans de prison dans le cadre de la loi anti-terroriste. Il avait bénéficié en 2005 de la grâce royale. Son complice, Youssef Khoudri, qui est hospitalisé, est né en 1989.
Etat d’alerte
Le Maroc est en alerte depuis une série d’attentats à la bombe le mois dernier en Algérie voisine.
Les gouvernements du Maghreb redoutent que la violence s’étende au-delà des frontières de l’Algérie depuis que le Groupe salafiste pour la prédication et le combat s’est rebaptisé branche d’Al Qaïda pour le Maghreb islamique avec l’objectif de fusionner avec d’autres organisations similaires.
La police marocaine a arrêté Saad Houssaini, chef du comité militaire du Groupe islamique combattant du Maroc (GICM), qu’elle soupçonne d’avoir joué un rôle dans les attentats de Casablanca en mai 2003 et ceux de Madrid en mars de l’année suivante, a-t-on appris vendredi auprès des services de sécurité.
Les experts estiment que le GICM figure parmi des petites factions d’activistes qui ont rejoint la mouvance Al Qaïda.
De sources proches de la sécurité, on déclare que la police recherche des activistes de la nébuleuse qui pourraient s’être infiltrés au Maroc en provenance d’Algérie.
Le Maroc a soutenu la guerre lancée par les Etats-Unis contre le terrorisme après les attentats du 11 septembre 2001 à New York et Washington.
Reuters
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