Cinq individus, âgés entre 22 et 46 ans, soupçonnés d’appartenir à l’organisation terroriste Daesh et de préparer des attentats contre des installations vitales et des institutions sécuritaires, ont été arrêtés par les forces de sécurité marocaines.
Le procureur de la République de Paris a requis mardi des peines allant de 6 mois à 10 ans d’emprisonnement ferme contre huit hommes soupçonnés d’appartenance à une cellule de soutien aux auteurs des attentats islamistes de Casablanca en 2003.
Pour le représentant de l’accusation, Mathieu Debatisse, les huit hommes, dont cinq comparaissent détenus et trois en liberté devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris, appartiennent bien à une structure organisée en lien avec le Groupe islamiste combattant marocain (GICM).
Le procureur a demandé la peine la plus lourde ainsi qu’une interdiction définitive du territoire français à l’encontre de Mustapha Baouchi, un Marocain de 32 ans dont il considère qu’il a "assuré la pérennité de la cellule française" du GICM.
Le procureur a requis des peines de 8 ans contre Fouad Charouali, 32 ans, et Rachid Aït El Hadj, 30 ans. Pour Bachir Ghoumid, 30 ans, le procureur a demandé une peine de sept ans. Pour Attila Turk, 30 ans, Redouane Aberbri, 30 ans, et Hassan Boutani, 40 ans, également membres de la cellule et impliqués dans ses activités de financement de réseau terroriste, il a requis une peine de six ans, assortie d’une demande d’incarcération contre les deux premiers qui comparaissent libres. Enfin, contre Jamal Oulahsen, 32 ans, dont le rôle lui est apparu plus mineur, il a demandé une peine de 18 mois dont 6 mois de prison ferme.
Les huit prévenus avaient été interpellés au printemps 2004 dans la banlieue parisienne. Les attentats de Casablanca ont fait 45 morts et une centaine de blessés le 16 mai 2003. La justice française est compétente, car trois Français figurent parmi les victimes des attentats terroristes perpétrés par 15 kamikazes, dans le centre de la capitale économique marocaine. Le procès qui se poursuivait par les plaidoiries de la défense mardi doit s’achever mercredi. Le jugement est attendu dans quelques semaines.
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