La chambre du conseil de Bruxelles examine cette semaine le renvoi devant les assises de plusieurs suspects des attentats du 22 mars 2016. Le ministère public fédéral envoie huit suspects devant la cour d’assises, deux autres devant le tribunal correctionnel, et pour trois autres, dont Fayçal Cheffou, la chambre est priée de prononcer un non-lieu.
Durant quatre jours en 2016, cet homme a été confondu avec l’homme au chapeau vu sur les caméras de vidéo-surveillance de l’aéroport de Zaventem rappelle RTL Info, ajoutant qu’avant de connaître la véritable identité de l’homme au chapeau, à savoir Mohamed Abrini, Fayçal Cheffou est inculpé par le Parquet et l’est demeuré jusqu’à aujourd’hui.
Au terme de son réquisitoire de 57 pages, le Parquet confirme sa demande de trois non-lieux, des excuses en sus, raconte l’avocat de Cheffou, Olivier Martins : "Le magistrat fédéral a présenté ses excuses en disant que toutes les excuses présentées ne répareront pas le calvaire qu’il a vécu. Ces paroles nous les attendons depuis le premier jour de son incarcération. Personnellement, je n’ai jamais cru en la culpabilité de Monsieur Cheffou."
À l’issue de son passage devant la Chambre du Conseil, Cheffou exulte : "Entendre des excuses, ça fait beaucoup de bien. J’ai un poids qui est tombé aujourd’hui, ça me fait beaucoup de bien. Ça a été un cauchemar. Je dois systématiquement répéter que ce n’était pas moi. On me fait le reproche que je ne peux pas être inculpé si je n’ai rien à voir. Cela a été très difficile psychologiquement."
Fayçal Cheffou est sorti d’affaire grâce aux empreintes laissées sur le charriot de l’aéroport, confirmant ainsi que l’homme au chapeau n’était pas lui. Après plusieurs reports, en raison de la crise sanitaire, un éventuel procès d’assises aura très probablement lieu, à une date non encore précisée, conclut le média.