La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.
Les autorités marocaines ont décidé hier, samedi, suite à la menace d’un assaut imminent sur la frontière de plusieurs centaines de clandestins, en majorité des Syriens, de fermer complètement le passage frontalier.
Vers 9h30 hier, il était quasiment impossible de traverser la frontière de Bni Nsar, unique passage vers la ville autonome de Melilla. Les autorités marocaines ont tout bonnement décidé de fermer le poste-frontière face à la menace d’un assaut de clandestins.
Le passage a donc été interdit pendant près de deux heures et demi aux automobilistes. Seuls les piétons étaient autorisés au compte-gouttes. Même chose du côté espagnol où les gros portails dédiés aux véhicules et aux piétons ont été fermés en attendant que la situation se rétablisse du côté marocain.
Cette fermeture a eu pour conséquence la formation d’une file d’attente de plusieurs centaines de mètres du côté marocain, comme du côté espagnol.
Depuis quelques semaines, plusieurs assauts se sont déroulés contre la triple frontière grillagée de Melilla, l’une des deux villes autonomes espagnoles au nord du Maroc. Plusieurs centaines de migrants, en majorité des subsahariens, ont réussi à atteindre "la terre promise".
Du côté des réfugiés syriens, c’est l’utilisation de faux passeports marocains qui inquiète les autorités espagnoles. Depuis le début de l’année, plusieurs dizaines d’entre eux ont réussi à traverser la frontière avec des passeports marocains achetés à Nador ou à l’intérieur du pays.
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