Le quotidien L’Est Républicain avait publié un article sur sa page Facebook, annonçant un rassemblement en mémoire de l’enseignant. En commentant cet article, la jeune femme de 19 ans, avait écrit : "Il mérite pas d’être décapité, mais de mourir, oui".
Le commentaire, signalé par un internaute, a valu à l’étudiante son interpellation à l’université de Besançon et sa détention en garde à vue, avec comparution immédiate, vendredi, fait savoir Le Parisien. " Je regrette d’avoir écrit ce commentaire, je m’en excuse. Je suis contre ce que j’ai écrit ", s’est désolée la jeune femme issue d’une famille musulmane, devant le tribunal, ajoutant avoir elle-même" effacé le soir même "son message rédigé "trop vite et sans réfléchir".
Me Caroline Espuche, l’avocate de l’étudiante, a indiqué que sa cliente ne savait pas grand-chose de Samuel Paty et qui, aussitôt, avoir vu "une vidéo du parent d’élève", a réagi à chaud sur les réseaux sociaux", note le journal.
« Je veux bien croire qu’il s’agit d’un dérapage, incompréhensible, d’un moment de folie pendant un excès de colère », a introduit la procureure Margaret Parietti, rappelant que, "Nous sommes dans un contexte où on ne peut pas écrire, dire n’importe quoi. ", avant de requérir six mois de prison avec sursis probatoire et 180 heures de travail d’intérêt général.
Le tribunal correctionnel de Besançon a tranché : l’étudiante est condamnée à 4 mois de prison avec sursis pour "apologie du terrorisme ". Elle devra également effectuer un stage de citoyenneté pendant 6 mois, à ses propres frais, et 180 heures de travail d’intérêt général.