Les Marocains Résidant à l’Étranger qui remplissent les conditions pour bénéficier de l’abattement de 90 % dans le cadre d’un dédouanement de véhicule doivent fournir plusieurs pièces justificatives.
Un clic, un réseau, votre Maroc… voilà le slogan retenu pour le lancement du site de fincome, un pont virtuel ouvert aux MRE. L’évènement Fincome, inauguré par le Premier ministre Driss Jetou ce week-end, avait pour but d’établir une structure génératrice de liens professionnels entre le Maroc et ses compétences marocaines du monde entier.
A cette occasion, 200 MRE, experts, chercheurs, entrepreneurs, universitaires s’étaient déplacés de tout horizon (Japon, Emirats arabes unis, Canada, Philippines, Côte d’Ivoire…) Les participants, pleins d’enthousiasme et pétris d’attentes, ont assisté à 3 ateliers définis selon les secteurs clés à développer pour le gouvernement : la recherche et l’innovation, l’investissement et l’entrepreneuriat, le développement humain. Un atelier dédié à la plateforme Fincome et présidé par Nouzha Chekrouni, ministre chargée de la Communauté des Marocains résidant à l’étranger, répondait aux questions relatives à la gestion du site et la pérennité de l’initiative. Les priorités nationales en matière de recherche et d’innovation puis leur place dans la Stratégie industrielle ont été abordées lors d’un débat présidé conjointement par l’Université Hassan-II des sciences et techniques et le ministère du Commerce.
Certains étudiants de la Faculté ont profité de la manifestation pour venir se renseigner sur les doctorats proposés à l’étranger. « Je viens trouver un appui afin d’étudier à l’étranger, car, soyons francs, les conditions d’obtention des visas sont décourageantes », s’exclame Rachid, étudiant en master de physique-chimie. Mais que deviendra Rachid après sa formation à l’étranger ? Le gouvernement tient à y répondre et réclame la création d’un statut de professeurs associés au sein des universités marocaines.
L’Etat insiste sur les compétences d’experts marocains tout autant qualifiés que leurs homologues étrangers (auxquels les entreprises marocaines accordent davantage de crédibilité). En outre, afin de renforcer le programme Innovact de partenariat avec les entreprises et les universités, des mesures incitatives fiscales seraient mises en place pour que les MRE soutiennent et investissent dans la recherche et l’innovation. Une cartographie des secteurs d’investissements au Maroc a également été présentée aux participants par Hamid Benelafdel, directeur du CRI(2) de Casablanca. Cependant, les MRE ont souligné, de concert, le manque de professionnalisme et les lenteurs des démarches administratives et juridiques. Pour un accord gagnant/gagnant, une formule d’accompagnement gérée par des « centres d’incubation » a été proposée pour acquérir une gestion plus rapide et efficace. Une refonte des processus administratifs s’avère plus qu’indispensable. Selon Benelafdel, la difficulté tient aussi du fait que le Maroc se vend davantage comme destination touristique que terre propice aux investissements. Une meilleure culture entrepreneuriale pourrait « faire du Maroc le Taïwan de l’Afrique » ajoute–il confiant. Concevoir le développement par une rupture positive, une philosophie commune à l’INDH. Cette première rencontre a mis l’accent sur la nécessité de l’investissement dans le capital humain.
Le Forum a débouché sur des engagements clairs de la ministre. Nouzha Chekrouni s’est personnellement portée garante de leur mise en application. Rendez-vous dans un an pour l’évaluation ! La rumeur d’une deuxième édition court déjà.
Résolutions
La création d’une agence nationale financée par des fonds privés (amorcée les 3 premières années par des fonds publics) constitue le fer de lance du programme Fincome. L’idée est de constituer des espaces où les MRE peuvent bénéficier de procédures d’accès au financement facilitées. Une stratégie de communication sera mise en place pour inciter les MRE à participer au programme et s’inscrire sur la plateforme. D’où l’importance de poursuivre le chantier à l’étranger par des rencontres thématiques. A la clôture du Forum, des délégués, ambassadeurs du programme, ont été désignés par la ministre.
L’Economiste - Sara Badi & Diane Daudin Clavaud
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