
Le puissant séisme qui a touché le Maroc dans la nuit du vendredi 8 septembre, n’a pas causé que des dégâts humains et matériels. Il affecte durement l’économie du royaume, en plein essor depuis une dizaine d’années.
La récente augmentation des prix des carburants au Maroc risque d’entraîner des "hausses en cascade" et détériorer le pouvoir d’achat des Marocains, estime vendredi la presse marocaine.
Une augmentation allant de 2,9% à 3,5% des variantes d’essence et de gasoil, annoncée par le ministère de l’Energie, a poussé les transporteurs routiers à faire appliquer depuis le 1er septembre une augmentation des tarifs de 5%.
"Cet exemple ouvre la voie à d’autres secteurs pour pratiquer la politique du fait accompli", écrit l’Opinion, journal de l’Istiqlal (coalition gouvernementale).
Les Marocains attendent des autorités "des mesures pour empêcher des hausses en cascade", ajoute L’Economiste en soulignant que "les citoyens ont droit à ce que les choses soient clarifiées".
Dans le cas de l’augmentation des tarifs du transport, "l’autorité de tutelle a été court-circuitée", estime L’Economiste. "La hausse a été décidée de manière unilatérale, chose que contestent les pouvoirs publics", ajoute-t-il.
Les prix de huit ou neuf produits dont la farine, l’huile et l’eau potable sont à l’étude et pourraient connaître des augmentations, croit savoir l’hebdomadaire marocaine La Vie Eco. Les denrées de base sont subventionnées par l’Etat qui tente généralement de reporter toute augmentation des prix de ces produits jugés sensibles.
"Mais ce qui est grave, avertit L’Opinion, c’est de voir chaque branche d’activité fixer de façon unilatérale, voire arbitraire, le taux de l’augmentation et la date d’entrée en vigueur".
Les augmentations des prix des produits de consommation et des services ont été déclenchées au Maroc par celle des produits pétroliers. Le litre d’essence ordinaire est ainsi vendu depuis le 25 août au Maroc à 8,95 dirhamseuro) contre 8,65 dirhams avant l’augmentation, et le litre de gasoil ordinaire à 5,96 dirhams (0,54 euro) contre 5,76 dirhams.
Le fuel industriel, qui n’a pas connu d’augmentation, est toujours vendu à 2.081 dirhams (187 euros) la tonne.
"La flambée que connaissent actuellement les cours du pétrole sur le marché international, atteignant des niveaux jamais égalés (43 dollars le baril), rend nécessaire la révision des prix intérieurs des produits pétroliers", avait souligné le ministère de l’Energie lors de l’annonce des augmentations.
Afp
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