L’Anapec recrutera 20.000 ouvrières pour l’Espagne

20 mars 2008 - 22h33 - Espagne - Ecrit par : L.A

De 800 personnes en 2004, le nombre de candidats sélectionnés pour travailler en Espagne a atteint 12.000 en 2008. L’ ANAPEC table pour les deux prochaines années sur un chiffre de 20.000 ouvrières saisonnières par an.

L’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences ambitionne de recruter pour l’Espagne 20.000 ouvrières agricoles par an d’ici 2010. « Cette opération est une réussite qui s’affirme d’année en année. Ce succès a été rendu possible grâce à la conseillière de travail et des affaires sociales de l’ambassade d’Espagne au Maroc », indique Abdelhalim Fatihi, responsable du placement international à l’ANAPEC avant d’ajouter que « Jusqu’à présent, 5.000 ouvrières agricoles sont déjà sur place. D’ici la première semaine d’avril, toutes les personnes sélectionnées seront présentes sur le territoire espagnol ».

Au total, près de 12.000 ouvriers agricoles marocains, des femmes exclusivement ont été sélectionnées pour un travail saisonnier dans le secteur de l’agriculture en Espagne. Cette opération, qui s’inscrit dans le cadre d’un dispositif spécifique pour le placement à l’international, mis en œuvre grâce à l’appui du projet MEDA 2 « Appui institutionnel à la circulation des personnes », vient consacrer l’expérience de l’ANAPEC en matière de placement à l’international (12.000 emplois en 2008 contre 800 en 2004).

Cette opération pilotée par l’ANAPEC en collaboration avec AENEAS de Cartaya a concerné toutes les provinces du Royaume. « Cela fait deux années que nous avons décidé d’élargir cette opération sur l’ensemble du territoire national, et ce de Tanger jusqu’à Dakhla », souligne-t-il.

Bénéficiant d’un contrat à durée déterminée de 3 mois, ces ouvrières ont pour tâche de ramasser les fraises dans les immenses champs dans la province de Huelva (sud-ouest de l’Espagne) qui est connue pour être le deuxième producteur mondiale de fraises après les Etats-Unis.

S’agissant de la procédure de sélection, l’ANAPEC s’occupe de l’information, de la présélection et de l’appui alors que la sélection est du ressort de l’employeur. « L’ANAPEC assure la mise en relation entre l’employeur et le candidat », explique M. Fatihi. L’agence fait recours aux services des provinces pour l’ information. Une commission, qui comprend entre autres les représentants de l’Agence, se charge de recueillir les inscriptions. Une autre commission opère une présélection des dossiers. S’en suit l’opération de recrutement proprement dite en présence des services de l’ambassade d’Espagne, des employeurs et des représentants de l’ANAPEC. Un PV est dressé à la fin de chaque opération et une fois les candidates sélectionnées, des contrats de travail sont signés sur place et l’Agence entame l’opération d’accompagnement des candidates jusqu’à leur embarquement.

De l’autre côté, en Espagne, il y a la phase d’accueil et d’intégration. L’employeur est tenu de fournir aux ouvrières agricoles un logement adéquat gratuit. Durant leur séjour en Espagne, les candidates peuvent bénéficier de cours de langue organisés par la mairie de Cartaya. Notons que cette opération s’effectue selon des critères bien définis. Elle concerne à 99% les personnes de sexe féminin. Celles-ci doivent être âgées entre 18 et 40 ans, originaires du milieu rural et ayant une expérience dans le domaine de l’agriculture.

En plus des ouvriers marocains, la main-d’œuvre de cette région provient des pays de l’Est. Pour la première fois, quelque 750 sénégalais feront le déplacement.

Source : Aujourd’hui le Maroc - Leila Zerrour

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Agriculture - Emploi - Femme marocaine - Anapec

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc contraint de réorienter sa production agricole

Face à la sécheresse et au stress hydrique d’une part, et à l’inflation d’autre part, le gouvernement marocain est contraint de revoir sa politique agricole et alimentaire pour garantir l’eau et le pain.

Le Maroc confronté à la réalité des violences sexuelles

Les femmes marocaines continuent de subir en silence des violences sexuelles. Le sujet est presque tabou au Maroc, mais la parole se libère de plus en plus.

Maroc : Une baisse record des exportations d’oranges

Les exportations marocaines d’oranges ont considérablement chuté au cours des huit premiers mois de 2023, s’établissant à 30 000 tonnes contre 109 000 tonnes en 2022.

Maroc : Les femmes toujours "piégées" malgré des avancées

Le Maroc fait partie des pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord qui travaillent à mettre fin aux restrictions à la mobilité des femmes, mais certaines pratiques discriminatoires à l’égard des femmes ont encore la peau dure. C’est ce...

Femmes ingénieures : le Maroc en avance sur la France

Au Maroc, la plupart des jeunes filles optent pour des études scientifiques. Contrairement à la France, elles sont nombreuses à intégrer les écoles d’ingénieurs.

Chute historique des exportations d’olives marocaines

Les exportations d’olive marocaine sont en net recul alors que les importations sont en hausse. Le déficit commercial s’est creusé.

Maroc : la question des dattes algériennes arrive au parlement

Le groupe Haraki à la Chambre des Représentants a interpellé le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sidiki, sur les dattes notamment d’origine algérienne qui ont inondé le marché marocain avant le début du mois de ramadan.

Rapport inquiétant sur les violences faites aux femmes marocaines

Au Maroc, les femmes continuent de subir toutes sortes de violence dont les cas enregistrés ne cessent d’augmenter au point d’inquiéter.

Accord de pêche : le Maroc et l’UE font le point

La quatrième Commission mixte de l’Accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable entre l’Union européenne et le Maroc s’est réunie les 9 et 10 novembre à Rabat.

Youssra Zouaghi, Maroco-néerlandaise, raconte l’inceste dans un livre

Victime d’abus sexuels et de négligence émotionnelle pendant son enfance, Youssra Zouaghi, 31 ans, raconte son histoire dans son ouvrage titré « Freed from Silence ». Une manière pour elle d’encourager d’autres victimes à briser le silence.