Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...
Amir Sahraoui (photo : France 3)
Alors qu’il attendait la naissance de son troisième enfant, la vie d’Amir Sahraoui, chauffeur-livreur, a basculé après un accident de chantier qui l’a rendu inapte. Désargenté, il est incapable de solliciter l’aide d’un avocat pour obtenir réparation.
En multipliant les contrats courant juin 2018 pour subvenir aux besoins de sa famille qui devrait accueillir un nouveau-né, Amir Sahraoui, chauffeur-livreur, était à mille lieues d’imaginer que sa vie allait prendre une autre tournure.
Une société d’intérim l’a mis à la disposition d’une importante entreprise locale spécialisée dans les travaux publics, rapporte France 3. Sa mission consistait à conduire l’un des camions qui, au cœur de Baillargues, transportent les matériaux nécessaires à la réfection d’une rue.
Seulement, le 11 juin 2018, un accident s’est produit sur le chantier au moment où un autre travailleur déchargeait la cargaison du camion "Mécalac" qu’Amir venait de garer. "Pendant la manœuvre, un bruit assourdissant m’a fait sursauter. Dans le rétroviseur, j’ai vu que l’une des portes arrière de la benne avait bougé. J’ai aussitôt sauté de ma cabine," raconte-t-il.
Alors que les deux hommes appuyaient la porte, cette pièce de métal de 120 kilos s’est décrochée, et est tombée sur le poignet d’Amir. Arrivé à l’hôpital Lapeyronnie à Montpellier, par ses propres moyens, le diagnostic révèle un « syndrome de Wartenberg », qui ne peut se résorber.
En conséquence, Amir Sahraoui a été déclaré inapte au métier de chauffeur-livreur plus d’un an après son accident, et bénéficie pour trois années du statut de travailleur handicapé.
Malheureusement, la déclaration d’accident n’a pas été reconnue par la société d’intérim. Avec la naissance du troisième enfant, la famille Sahraoui ne vit que des indemnités journalières versées par la Caisse primaire d’Assurance-maladie.
"Même si les fins de mois sont pour l’instant difficiles, c’est pour eux que je ne veux surtout pas renoncer à mon combat", s’est engagé Amir Sahraoui, qui se bat pour l’obtention des réparations.
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