Maroc : un projet de loi pour inscrire l’Amazighe dans le livret de famille

12 août 2022 - 09h00 - Maroc - Ecrit par : A.T

Un projet de loi destiné à inscrire la langue amazighe dans l’état civil comme langue officielle du Royaume a été déposé par le parti de l’Istiqlal. Son usage dans les domaines de l’enseignement, la législation, l’information et l’administration figure parmi les chantiers prioritaires pour le pays et pour l’actuel gouvernement.

Il s’agit d’une proposition de loi visant à modifier et à compléter les articles 23 et 36 de la loi n° 37.99, relative à l’état civil. L’objectif est d’inscrire la langue amazighe dans l’état civil en tant que langue officielle du Maroc et de créer une harmonie entre la législation nationale et les dispositions de la Constitution, rapporte L’Opinion.

A lire : Le dictionnaire de la langue amazighe disponible gratuitement

Selon les initiateurs, cette loi, si elle est adoptée, donnera à la langue amazighe son véritable sens constitutionnel, en l’ajoutant à côté de la langue arabe dans l’état civil. Le nouveau projet de loi propose une modification du premier paragraphe de l’article n° 23 de la loi sur l’état civil. « L’état civil rédigé en arabe et en amazighe. Les noms propres, les noms de familles, le lieu de naissance et le nom des parents écrits en lettres latines à côté des lettres arabes… »

S’agissant de la modification de l’article n° 36 de la même loi, la proposition de loi stipule : « l’examen des demandes visant à réviser les données des taxes d’état civil, à l’exception des demandes de remplacement du nom de famille et de correction des noms et prénoms en lettres latines ou amazighes, ou en les écrivant avec ces lettres, en plus de l’arabe. »

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Amazigh - Lois - Istiqlal - Parlement marocain

Aller plus loin

La loi sur la nationalité marocaine change, la connaissance d’une langue est obligatoire

Les parlementaires ont adopté à l’unanimité une proposition de loi sur le Code de la nationalité marocaine, qui implique la connaissance de la langue amazighe comme critère pour...

Maroc : des interprêtes amazighs dans les tribunaux

Le ministère de la Justice et l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) renforcent leur coopération en vue de l’intégration de l’Amazighe dans le système judiciaire.

Maroc : appel à déclarer férié le jour du Nouvel an amazigh

Quelque 45 ONG marocaines et de la diaspora demandent au roi Mohammed VI de déclarer férié le « Yennayer » ou Nouvel an amazigh, célébré le 13 janvier de chaque année.

Parlement marocain : les traductions en amazigh démarrent la semaine prochaine

À compter de lundi prochain, les questions orales à la Chambre des Représentants seront simultanément traduites en arabe et en amazigh.

Ces articles devraient vous intéresser :

Jeux de hasard : un débat houleux au Maroc

Des députés ont exprimé leur inquiétude quant à l’imposition d’une taxe sur les jeux de hasard, craignant que cette mesure prévue dans le projet de loi de finances 2025 ne conduise à une légalisation de la pratique de ces jeux chez les mineurs, ainsi...

Vers une meilleure protection des biens immobiliers des MRE au Maroc ?

Le groupe haraki à la Chambre des représentants œuvre pour le renforcement de la protection des biens des Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Le train (et le TGV) arrivent à Tétouan

L’Office national des Chemins de fer (ONCF) travaille pour la réussite du projet de raccordement de Tétouan aux réseaux ferroviaire et autoroutier. En témoigne la réponse de Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, au Parlement.

Des erreurs sur les panneaux d’autoroutes marocaines

Le député Kamal Ait Mik, membre du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des conseillers, a relevé des erreurs dans l’écriture des mots amazighs sur les panneaux de signalisation routière.

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

Maroc : des taxis plus propres et moins polluants

Le Maroc a mis en place des mesures et des mécanismes afin de réduire les émissions de gaz polluants générées par la mobilité du parc de taxis, a affirmé Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur au Parlement.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Maroc : la question des dattes algériennes arrive au parlement

Le groupe Haraki à la Chambre des Représentants a interpellé le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sidiki, sur les dattes notamment d’origine algérienne qui ont inondé le marché marocain avant le début du mois de ramadan.

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.