Lahcen Haddad, ancien ministre du Tourisme marocain, a vivement réagi à la publication d’un dépliant publicitaire de la compagnie aérienne EasyJet présentant une carte du Maroc amputée du Sahara. L’image controversée, qui circule sur les réseaux...
Une altercation entre le Premier ministre algérien et Mohamed El Yazghi sur le Sahara a terni dimanche la célébration du 50e anniversaire de la Conférence des partis maghrébins tenue à Tanger en 1958 en faveur de l’union du Maghreb.
Intervenant au cours d’une réunion publique réunissant des responsables des partis politiques au pouvoir dans les cinq pays d’Afrique du nord à Tanger, Mohamed El Yazghi, a dans son discours appelé les dirigeants maghrébins, particulièrement le président algérien Abdelaziz Bouteflika, à soutenir le projet marocain pour sortir le dossier du Sahara de l’impasse.
Cette intervention a fait vivement réagir le Premier ministre algérien Abdelaziz Belkhadem. "L’Algérie a toujours défendu depuis son indépendance les causes justes et les mouvements de libération nationale, au Mozambique, en Angola et même dans son voisinage", a-t-il lancé faisant clairement allusion au soutien que son pays apporte au Front Polisario. "Voulez-vous que l’Algérie renonce à ses principes. Mon pays fait face à des accusations", a-t-il ajouté avant d’être interrompu par l’assistance qui scandait "le Sahara est marocain".
Le Premier ministre marocain Abbas El Fassi a été contraint d’intervenir pour demander à la salle de respecter l’intervention de Belkhadem. Ce dernier a conclu : "l’histore dira qui est le responsable du blocage".
El Fassi a affirmé de son côté que la question du Sahara est sacrée au Maroc. "On ne va pas la résoudre dans cette salle, mais avec justice, objectivité et calme", a-t-il ajouté.
Néanmoins, affirme un communiqué commun, les participants ont décidé de se réunir à Tripoli en 2009 et d’intensifier leur coordination sur toutes les affaires intéressant le Maghreb arabe. Le texte souligne l’importance de la réalisation d’un Magreb uni dans un espace ouvert permettant la liberté de circulation des personnes et des biens, alors que la frontière algéro-marocaine est fermée depuis 1994.
"Même avec une frontière fermée, le volume des échanges commerciaux entre Alger et Rabat est supérieur à celui réalisé par l’Algérie avec les autres pays du Maghreb", a souligné le Premier ministre algérien dont la présence à Tanger a été saluée comme un honneur par Abbas El Fassi.
Bladi.net avec AFP
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