Malika El Aroud, condamnée pour terrorisme en 2008, est décédée à l’âge de 64 ans. Cette femme, qui avait la double nationalité belge et marocaine, avait été déchue de sa nationalité belge en 2017 pour avoir « gravement manqué à ses devoirs de...
Le verdict dans l’affaire Mzoudi sera rendu, jeudi prochain, par la justice allemande. Il s’agit du plus important procès en rapport avec les attentats du 11 septembre. Abdelghani Mzoudi, un Marocain natif de Marrakech et installé en Allemagne depuis 1993, est accusé de "complicité de meurtre dans plus de 3.000 cas" et "d’appartenance à une organisation terroriste".
Agé de 31 ans, Abdelghani Mzoudi risque la peine maximale appliquée en Allemagne, à savoir 15 ans de réclusion criminelle.
En fait, Mzoudi est considéré comme un complice du cerveau de l’attentat du 11 septembre, Mohamed Atta. Ce dernier ayant trouvé la mort à bord de l’avion kamikaze qui a causé l’effondrement de la tour nord du World Trade Center à New York. Bien qu’il ait côtoyé l’Egyptien Mohamed Atta et d’autres kamikazes encore, Abdelghani Mzoudi assure qu’il n’était pas au courant des préparatifs de l’attentat et des desseins des kamikazes. C’est au lendemain des attentats du 11 septembre que les ennuis de Mzoudi ont commencé. Il fut interrogé par la police allemande, puis relâché faute d’indices suffisants. Un an plus tard, il est arrêté, une nouvelle fois, à la suite d’un témoignage d’un membre d’Al-Qaïda, arrêté et interrogé par les autorités américaines. Ce témoignage a valu à Abdelghani Mzoudi d’être écroué le 10 octobre 2002. Il est resté en détention provisoire pendant plusieurs mois. Un coup de théâtre est survenu à la suite d’un témoignage à décharge fourni par la Police fédérale allemande (BKA). Résultat : le 11 décembre dernier Abdelghani Mzoudi a fini par bénéficier d’une liberté provisoire. Cette décision de la Cour a été longuement commentée par la presse américaine, qui voit en cela un manque de coopération allemande. D’ailleurs, les deux pays, Etats-Unis et Allemagne, risquent de vivre une nouvelle crise diplomatique à cause de l’affaire Mzoudi.
Le sort réservé au Marocain Abdelghani Mzoudi sera connu jeudi prochain. Le Parquet continue à requérir contre lui la peine maximale. Il se base essentiellement sur les dires d’un des anciens co-locataires hambourgeois de Mzoudi entendu comme témoin au procès. Il affirme que Abdelghani approuvait les attentats en préparation.
Rappelons que Mzoudi a grandi au Maroc avec deux frères et trois sœurs. Après le baccalauréat, il émigre en 1993 en Allemagne et apprend l’allemand à Bochum (ouest). Deux ans plus tard, il entreprend des études d’électrotechnique à l’Université technique de Harburg, un quartier de Hambourg. Quant aux avocats de la défense, ils insistent sur deux aspects importants. Ils estiment que les attentats du 11 septembre avaient été planifiés en Afghanistan et non à Hambourg. Cette thèse s’oppose totalement à l’idée défendue par les Américains de l’existence d’une "cellule de Hambourg", considérée comme l’une des bases-arrières des kamikazes du 11 septembre 2001 et liée au réseau terroriste responsable des attentats, Al Qaïda. Deuxième argument de la défense : le témoignage à décharge de la police fédérale allemande qui a débouché sur une remise en liberté de l’accusé, montre que les actes de l’accusation ne sont pas suffisamment solides pour condamner Mzoudi. Le doute profiterait donc à l’accusé.
Par : Abdelmohsin EL HASSOUNI pour Aujourd’hui le Maroc
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