Allemagne : après un malheur, il offre un restaurant à ses employés
Les frères Ismet et Rifat Tekin détiennent désormais le titre de propriété du "Kebab" qui a fait l’objet d’une fusillade le 9 octobre dernier à Halle en Allemagne.
Déjà sous pression à cause de la montée des violences d’extrême droite, l’Allemagne doit encore faire face à de nouvelles menaces tout aussi graves. En effet, le lundi 30 septembre, un procès sous tension a débuté contre un groupuscule néo-nazi de Chemnitz, accusé d’avoir voulu perpétrer des attentats dans le pays. Le procès, qui fait l’objet d’un grand intérêt médiatique, se tient dans la salle sécurisée du palais de justice de la ville de Saxe, un Land considéré comme un bastion de l’extrême droite.
Selon le Parquet fédéral de Karlsruhe en charge des affaires de terrorisme, ils sont huit hommes, âgés de 21 à 32 ans, qui doivent répondre devant le tribunal de Dresde, ville de l’ex-RDA, de l’accusation de "formation d’un groupe terroriste d’extrême droite", rapporte le site 7sur7.be.
L’accusation prévoit d’appeler pas moins de 75 témoins à la barre pour un procès qui doit durer jusqu’en avril 2020. Pour le Procureur général, Peter Frank, il s’agit de l’un "des plus importants procès concernant le terrorisme d’extrême droite" dans le pays.
A en croire les autorités judiciaires, les suspects appartiennent, depuis de nombreuses années, à la scène des hooligans, des néo-nazis et des skinheads de Chemnitz, également en Saxe, le théâtre, en fin août 2018, de dérapages anti-migrants dont des "chasses aux étrangers" dans les rues, après le meurtre présumé d’un Allemand par l’un d’entre eux.
Un fait préoccupant : l’extrême droite radicale se procure de plus en plus des armes de toutes sortes (armes de poing, fusils, équipements servant à la fabrication d’explosifs, couteaux, etc.), a révélé le Ministère de l’Intérieur, le samedi 28 septembre.
Les policiers ont ainsi saisi 1.091 armes au total en 2018, contre 676, l’année précédente, dans le cadre d’enquêtes portant sur 563 délits attribués à des extrémistes de droite, soit autant qu’en 2017.
Dans l’un de leurs messages, leur leader présumé, Christian Keilberg, 32 ans, appelle à la "guerre civile" contre les "parasites de gauche, les zombies de Merkel, la dictature des médias et de leurs esclaves". "Les suspects poursuivaient des objectifs révolutionnaires visant à miner l’Etat de droit démocratique", estime le Parquet, sur la foi des nombreux documents et des données saisis.
Ils auraient, à ces fins, entrepris des démarches pour se procurer des armes semi-automatiques. Ils voulaient frapper à Berlin le 3 octobre, jour férié qui célèbre la Réunification allemande, selon le Parquet.
Fort heureusement, tout est resté à l’état de projet : la plupart des hommes ont été arrêtés le 1er octobre 2018, tandis que leur leader avait été incarcéré deux semaines plus tôt après avoir attaqué des étrangers à Chemnitz.
Aller plus loin
Les frères Ismet et Rifat Tekin détiennent désormais le titre de propriété du "Kebab" qui a fait l’objet d’une fusillade le 9 octobre dernier à Halle en Allemagne.
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