Les infractions et délits commis par l’extrême droite en Allemagne ont augmenté de 27 pc en 2005 atteignant 15 360 actes. Il ressort, en outre, que les actes néo-nazis à caractère violent ont progressé, eux, de 23 pc.
Les groupuscules d’extrême droite compteraient quelque 40 000 membres dont plus de 10 000 sont portés sur la violence. Une violence qui suscite un grand débat au sein de la classe politique et de la société civile allemandes, et dont a été victime, le week-end dernier, un député de Berlin d’origine turc, passé à tabac, dans la région de Berlin, par deux individus accompagnant leur coups d’insultes du genre "sale turc, sale étranger".
Un ingénieur allemand d’origine éthiopienne de 37 ans avait, lui aussi, été mortellement agressé à Potsdam. Père de deux enfants de son mariage avec une citoyenne allemande, il est resté pendant plus de deux semaine dans le coma et est, selon la presse, toujours hospitalisé. Quatre jeunes allemands, tout juste âgés de 16 à 20 ans, comparaissent actuellement devant la justice pour avoir torturé, en janvier, plus d’une heure durant, un jeune également d’origine éthiopienne.
Les chiffres publiés lundi vont alimenter davantage le débat animé autour de la violence d’extrême droite et qui a augmenté d’un cran après qu’un homme politique ait conseillé aux touristes étrangers "de couleurs sombres" d’éviter certaines localités du Land de Brandebourg où, comme le reste de l’ex-RDA, les groupuscules néo-nazis restent très actifs.
D’après la Map
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