Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, qu’on disait inéligible pour assurer la présidence par intérim de l’Etat algérien à cause de sa nationalité marocaine d’avant (selon certains élus), vient d’être ce mardi institué président de l’Algérie, pendant au moins les 90 jours qui viennent. Cette désignation à cette charge respecte les directives de l’article 102 de la constitution algérienne.
Fin mars dernier, en effet, Lakhdar Benkhellaf affirmait : « Abdelkader Bensalah ne peut pas assurer l’intérim du président à cause de sa nationalité marocaine d’origine ». Ce dernier n’est pas un citoyen lambda mais est député du Front de la justice et du développement (FJD). Il s’exprimait sur la chaîne Echourouk et ses propos ont été relayés par plusieurs médias, dont le site Algerie-eco.
Par contre, alors que beaucoup disaient et disent encore qu’Abdelkader Bensalah, 77 ans aujourd’hui, avait d’abord la nationalité marocaine avant d’acquérir l’algérienne, au lendemain de l’indépendance, lui affirmait déjà en 2013 (ses propos sont rapportés par le site Algerie1.com) : « cherchez mes origines vous les trouverez sur les hauteurs des monts Felaoussène de Tlemcen où sont nés et où ont vécu, puis enterrés mes parents et mes grands parents ».
Mais Lakhdar Benkhellaf n’en démord pas, comme on le voit encore dans ses récentes déclarations : « la condition pour qu’un responsable occupe le poste de président de la république, est qu’il faut qu’il possède la nationalité algérienne d’origine. Et lui (Abdelkader Bensalah) avait une autre nationalité jusqu’en 1964 année durant laquelle il avait obtenu la nationalité algérienne. Il avait la nationalité marocaine, ce qui pose un problème ».
Ex-Marocain, pas ex-Marocain ?