L’Algérie répond au Maroc : une menace de guerre à peine voilée

16 juillet 2021 - 22h20 - Monde - Ecrit par : Bladi.net

La réaction de l’Algérie était attendue après la note adressée à la présidence azérie du Mouvement des Non-Alignés (MNA) et à l’ensemble des membres par l’ambassadeur Représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale. Ce dernier se disait « profondément étonné » du choix du ministre algérien d’avoir intégré la question du Sahara.

« La représentation diplomatique marocaine à New York a fait distribuer à tous les pays membres du Mouvement des Non-Alignés une note officielle dont le contenu consacre formellement l’engagement du Royaume du Maroc dans une campagne hostile à l’Algérie, à travers un soutien public et explicite à un prétendu +droit à l’autodétermination du peuple kabyle+  », écrit le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué publié vendredi, ajoutant que « cette double assertion vaut reconnaissance de culpabilité en ce qui concerne le soutien marocain multiforme actuellement accordé à un groupe terroriste connu, comme cela a été le cas du soutien aux groupes terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie durant la +décennie noire+. »

Pour les autorités algériennes, cette « communication diplomatique marocaine est aventuriste, irresponsable et manipulatrice » destinée à « à cultiver un amalgame outrancier entre une question de décolonisation dûment reconnue comme telle par la communauté internationale et ce qui n’est qu’un complot dirigé contre l’unité de la nation algérienne ».

A lire : Sahara : la réponse sèche d’Omar Hilale à l’Algérie

Le ministère des Affaires étrangères algérien menace le Maroc, estimant que cette note « heurte frontalement les principes et les accords qui structurent et inspirent les relations algéro-marocaines » et « constitue une violation flagrante du droit international et de l’Acte Constitutif de l’Union Africaine ».

Condamnant « énergiquement cette dérive particulièrement dangereuse, y compris pour le Royaume du Maroc lui-même dans ses frontières internationalement reconnues », l’Algérie dit être en « droit d’attendre une clarification de la position définitive du Royaume du Maroc sur cet incident d’une gravité extrême ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Algérie - Sahara Marocain - Omar Hilale

Aller plus loin

Un responsable algérien qualifie le Maroc d’«  État voyou  »

Saïd Ayachi, président du Comité algérien de soutien au peuple sahraoui (CNASPS) a réagi à l’évacuation du leader du Polisario, Brahim Ghali, à son retour en Algérie et à la...

Sahara : la réponse sèche d’Omar Hilale à l’Algérie

Le Maroc a réagi officiellement aux propos du nouveau ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, relatives au Sahara marocain, durant le débat général de la...

Abdelmadjid Tebboune accuse le Maroc de vouloir « faire taire la voix de l’Algérie  »

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune insinue que le Maroc veut « faire taire la voix de l’Algérie ». Il insiste sur la position « imprescriptible et immuable » de...

Un homme politique demande l’expulsion de l’ambassadeur du Maroc en Algérie

Le soutien d’Omar Hilale, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, au « vaillant peuple kabyle » qui « mérite de jouir de son droit à l’autodétermination »...

Ces articles devraient vous intéresser :

Rachid M’Barki sanctionné à cause du Sahara : Lahcen Haddad crie à l’indignation

La mise en retrait par BFMTV de son journaliste franco-marocain, Rachid M’Barki, à qui la chaîne française reproche d’avoir prononcé à l’antenne l’expression « Sahara marocain » a suscité une réaction de la part du parlementaire et ancien ministre...

Brahim Ghali dénonce le « silence complice » de l’ONU sur les «  abus  » du Maroc

Le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a accusé le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, de maintenir un « silence complice et injustifiable » sur «  la violation par le Maroc du cessez-le-feu  », menaçant qu’il n’y...

Le Polisario craint toujours les drones marocains

Le Front Polisario craint de plus en plus les attaques par drone du Maroc au Sahara. Depuis la reprise en 2021 d’un conflit de faible intensité entre les deux parties, une vingtaine d’attaques ont été déjà enregistrées selon un rapport de l’ONU.

Soupçons de corruption par le Maroc au Parlement européen

Le scandale de corruption qui secoue le Parlement européen continue de livrer ses secrets. Le Maroc est, lui, aussi soupçonné d’avoir sollicité des eurodéputés pour qu’ils interviennent en sa faveur notamment sur la question du Sahara.

L’Espagne tire un trait sur le Sahara occidental

Le ministère espagnol des Affaires étrangères, sous la houlette de José Manuel Albares, a retiré de son site internet une section consacrée au Maghreb et au Moyen-Orient. Auparavant, cette partie incluait l’engagement de l’Espagne pour...

Sahara : un drone marocain abattu par le Polisario ?

Des images montrant un drone prétendument marocain abattu par le Polisario dans le Sahara circulent sur les réseaux sociaux. De quoi s’agit-il en réalité ?

Sahara : l’ONU accuse, le Polisario récuse et critique le Maroc

Le Polisario critique le rapport du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, sur la situation au Sahara qui l’accable et accuse le Maroc de violation continue de la présence et du travail de la MINURSO.

Le Maroc menace le Polisario en cas d’utilisation de drones

Le Maroc, par la voix de son représentant permanent auprès de l’ONU Omar Hilale, a prévenu l’organisation dirigée par Antonio Gutteres de la reprise du contrôle de toutes les zones situées à l’extérieur du mur et d’une réaction militaire appropriée au...

Le Maroc menace d’occuper le reste du Sahara

L’ambassadeur du Maroc aux Nations-Unies, Omar Hilale, a laissé entendre que le Maroc pourrait récupérer la partie du Sahara située à l’est du mur de séparation.

Attaque marocaine de drone : Le Polisario décrète trois jours de deuil

Le chef du Polisario, Brahim Ghali, vient de décréter trois jours de deuil, après le décès vendredi d’un haut responsable militaire et trois miliciens dans une attaque marocaine.