
Le Maroc au BRICS : l’Afrique du Sud a menti
Le Maroc n’a jamais demandé à intégrer les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), a confirmé un responsable au ministère sud-africain des Affaires étrangères.
L’Algérie a trouvé en la Chine l’allié de taille pour contrer l’alliance entre le Maroc et Israël qui se renforce au plan militaire depuis la normalisation des relations entre les deux pays en décembre 2020.
La consolidation des relations entre le Maroc et Israël inquiète l’Algérie, surtout après la récente reconnaissance par Israël de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, fait savoir El Confidencial. Les deux pays ont normalisé leurs relations en décembre 2020, dans le cadre des accords d’Abraham, sous l’égide des États-Unis qui ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara. Depuis lors, Rabat et Tel-Aviv ont renforcé leur coopération dans presque tous les domaines, et principalement dans le domaine militaire, de quoi susciter l’inquiétude de l’Algérie, alliée du Polisario contre le Maroc dans le conflit au Sahara.
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En 2021, les deux pays ont signé à Rabat un accord militaire, permettant au Maroc de renforcer son armée avec l’acquisition d’armes et de systèmes de défense israéliens comme les drones SpyX, les chars Merkava. La société israélienne Elbit Systems a annoncé en juin son intention d’installer deux usines de fabrication de drones au Maroc. Au cours de ce même mois, une douzaine de soldats israéliens de l’unité d’élite Golani intervenant dans les territoires palestiniens, ont participé à l’African Lion, les manœuvres militaires co-organisées par le Maroc et les États-Unis.
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Cette alliance Maroc-Israël, de plus en plus « militaire », fait peur à l’Algérie dont l’armée reste, théoriquement, la première du Maghreb et la deuxième d’Afrique. Le budget militaire de l’Algérie pour cette année (19,6 milliards d’euros) fait quatre fois celui du Maroc. Le pays achète 80 % de ses équipements militaires auprès de la Russie, alors que le Maroc achète l’essentiel de ses armes auprès des États-Unis, son partenaire privilégié, et d’Israël qui est en passe de devenir son deuxième fournisseur.
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Avec la crise russo-ukrainienne, l’Algérie a senti la nécessité et l’urgence de diversifier ses sources d’approvisionnement d’armes. Tout en réaffirmant ses liens avec Moscou, elle tourne vers la Chine. Le président Abdelmadjid Tebboune s’est rendu à Moscou à la mi-juin, et effectue actuellement une visite de cinq jours à Pékin où il tentera de conclure des accords militaires, indiquent des sources diplomatiques. L’Algérie négocie également le soutien de ces deux pays pour intégrer les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) afin de contrer l’influence du Maroc et sa souveraineté sur le Sahara. Dans la même veine, le pays cherche aussi à acheter des drones auprès de l’Iran.
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