Dans une déclaration à la presse, Fouad Yazough a appelé à une enquête sur l’affaire Brahim Ghali. « Une enquête que nous espérons transparente devrait être menée pour jeter toute la lumière sur cette affaire », a-t-il dit. Selon lui, cette enquête « risque de révéler de nombreuses surprises, notamment la complicité et l’ingérence de quatre généraux d’un pays maghrébin ».
« Cette information semble vous surprendre, voire choquante pour l’opinion publique espagnole, mais ne soyez pas surpris. Comme vous le savez, les services marocains sont parmi les plus performants », a dit le responsable. Il est convaincu que « davantage d’éléments seront dévoilés en temps opportun ».
Outre la mise à mal des relations entre le Maroc et l’Espagne dans cette affaire, Fouad Yazough fait remarquer que les autorités espagnoles ont fait un choix entre, d’un côté, ses citoyens victimes de crimes abjectes et, de l’autre, un criminel responsable de la mort de plusieurs dizaines d’Espagnols en plus de viols, de tortures et de disparitions. Fort de ce constat, il martèle que l’Espagne doit fournir des explications sur l’admission d’urgence du leader du Polisario dans un hôpital de Logroño, sous le nom d’emprunt de Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne.
Mieux, « les Espagnols ont le droit de savoir, d’autant plus les autorités et la classe politique espagnoles savent qu’il (Brahim Ghali) est poursuivi par des citoyens espagnols, auprès de juridictions espagnoles et pour des crimes en partie commis en Espagne », a insisté le responsable.