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Le ministre français de la Défense a donné son accord pour la levée du "secret défense" sur tous les documents encore classés avec cette mention concernant l’affaire Ben Barka. Le Journal Officiel a, en effet, publié, dimanche, l’avis de la Commission consultative du secret de la Défense nationale ayant approuvé le 14 octobre la levée du secret défense sur les informations demandées par le juge d’instruction français Claude Choquet, en charge de l’enquête sur la disparition de Mehdi Ben Barka, en 1965 à Paris, soit 73 documents non encore rendus publics.
"Tout le dossier détenu par les services secrets français sur l’affaire Ben Barka" est donc désormais à disposition du juge. Une première demande de déclassification partielle des dossiers afférent à cette affaire avait été faite en 2001, et la Commission avait alors donné son accord pour une levée partielle du secret défense, suivie en ce sens par le ministre de la Défense d’alors.
Il convient de rappeler qu’au moment de son enlèvement, le vendredi 29 octobre 1965, Ben Barka n’avait que 45 ans. Sa vie de militant comptait déjà plus de 30 ans. Il avait connu l’exil à deux reprises, d’abord entre janvier 1960 et mai 1962 et, à nouveau en juin 1963 jusqu’à sa disparition. C’est durant les cinq années de son exil que s’est concentrée la majeure partie de ses activités internationalistes. Une période qui a coïncidé avec l’entrée de l’Afrique ; sur la scène internationale et qui fut celle de l’âge d’or du tiers-mondisme et des grandes convictions anti-coloniales.
L’itinéraire de Mehdi Ben Barka a ainsi traversé le nationalisme marocain, l’unité maghrébine, l’arabisme, le tiers-mondisme et la Tricontinentale. Quelques jours avant son départ en exil, il avait fait, au siège de l’Union des Forces Populaires à Casablanca, une intervention dans laquelle il avait démonté la mécanique du colonialisme en soulignant les liens étroits entre le développement basé sur l’autogestion et l’autosuffisance et la lutte anti-coloniale.
Douze ans plus tôt, lors d’une de ses premières missions sur le plan international, Ben Barka s’était déjà distingué par le procès qu’il fit au colonialisme. Ce fut à Paris, lors de sa déposition aux Nations Unies sur la situation des droits de l’homme et des libertés publiques au Maroc.
Il fit ses véritables débuts sur la scène internationale l’année même où a été adoptée la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Le Matin
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