« La présence de notre film au festival équivaudrait à ignorer la lutte du peuple opprimé en Iran pour ses droits », ont confié les deux réalisateurs marocains. Dans un communiqué, Adil El Arbil et Bilall Fallah ont déclaré n’avoir pas été informés de façon officielle du choix porté sur leur film. Pour eux, avec la thématique développée par « Rebel », il serait inconcevable de participer à un tel festival alors que des voix et des libertés sont opprimées. Ils disent apporter leur soutien au réalisateur iranien Jafar Panahi, arrêté le 20 juillet dernier à Téhéran et maintenu en prison depuis, rapporte bx1.
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Les réalisateurs marocains ne sont pas les seuls à prendre cette décision. Avant eux, leurs homologues belges Jean-Pierre et Luc Dardenne ont retiré leur film « Tori et Lokita » de la liste des films sélectionnés pour le même festival. L’Iran est en proie à d’importantes manifestations depuis le décès en prison, en septembre dernier, de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour avoir « enfreint le code vestimentaire strict appliqué aux femmes en Iran ». La répression de ces manifestations a déjà entraîné l’arrestation de plus de 14 000 personnes dont quatre hommes exécutés, selon l’ONU.