« Parce qu’il y a eu des contacts téléphoniques, remontant à janvier et février 2018, entre M.J. et le conducteur du camion dans lequel on a trouvé du cannabis le 24 septembre 2018, donc huit mois plus tard, cela veut dire que M.J. est impliqué dans le trafic de drogue ? », a interrogé l’avocat Jean-Philippe Mayence. Avec son confrère, Nathalie Gallant, ils ont plaidé, vendredi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, l’acquittement de leur client, M.J., par manque d’éléments de preuve d’une éventuelle culpabilité, tant pour le trafic de drogue que pour la prise en otage, rapporte Belga.
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Le procureur fédéral a requis 10 ans de prison ferme contre le prévenu. « On jette des années de prison comme ça et ça n’a l’air de choquer personne », s’est indigné Jean-Philippe Mayence. La défense s’insurge contre la non-comparution du conducteur du camion. Ce dernier a été renvoyé devant la justice française, et la défense ne pourra pas l’interroger.
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Outre M.J., treize autres personnes sont poursuivies dans ce dossier pour trafic de drogue à l’échelle internationale. Elles sont soupçonnées d’avoir formé une organisation criminelle dont l’activité consiste à acheminer des stupéfiants du Maroc vers l’Espagne puis la Belgique, sous couvert, entre autres, d’une entreprise de fruits et légumes fictive basé à Saint-Josse-ten-Noode. Certains d’entre eux doivent être aussi jugés pour prise en otage avec torture, commise dans une villa de Marbella, sur la Costa del Sol en Espagne, la nuit du 1ᵉʳ au 2 avril 2019.
Le verdict sera rendu le 14 janvier prochain.