Procès de Hassan Tazi : des révélations qui pourraient tout changer
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Le procès de l’affaire dite Dr. Hassan Tazi, du nom du célèbre chirurgien esthétique, poursuivi pour traite d’êtres humains, abus de faiblesse et escroquerie, se poursuit devant la Cour d’appel de Casablanca.
Vendredi, la Cour d’appel de Casablanca a reporté l’examen du dossier du célèbre chirurgien esthétique Hassan Tazi au 8 mars, afin de permettre à la défense de continuer à présenter ses plaidoiries. Lors de cette audience, l’avocate Fatima Zahra Ibrahimi, a poursuivi sa plaidoirie après que le ministère public a estimé que la poursuite de Hassan Tazi était due au fait qu’il était le propriétaire de la clinique, en affirmant qu’il est « le gardien et responsable » de son troupeau. Elle a plaidé l’acquittement de son client. « Il n’est pas possible de tenir Hassan Tazi responsable des actes commis par d’autres et des données légales effectuées par des médecins spécialistes et des personnes chacune à partir de sa position et de son rôle », a-t-elle insisté, relevant qu’« il existe une différence entre les tarifications des compagnies d’assurance, et cette différence réside dans les partenariats ».
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« Pourquoi Tazi est-il tenu responsable des honoraires garantis par la loi et pourquoi n’a-t-on pas interrogé des médecins sur les honoraires qu’ils ont perçus pour leur travail en fonction de tous les services qu’ils ont fournis aux patients », a questionné l’avocate. Pour appuyer ses propos, elle avance que de tous les témoins, « certains d’entre eux ont été reçus par la clinique dans une situation critique, niant qu’ils connaissaient ou avaient traité avec le propriétaire de cette clinique, Hassan Tazi ». Fatima Zahra Ibrahimi revient sur le témoignage de la dame qui affirme avoir été retenue à l’intérieur de la clinique. « Cette dame s’est présentée à la clinique sans contrat de mariage et dans un état grave et compliqué, et pourtant, la clinique l’a accueillie, elle a subi une césarienne puis a donné naissance à un bébé prématuré, à qui tous les traitements nécessaires ont été fournis ainsi qu’à son enfant qui a passé beaucoup de temps à la clinique », a-t-elle expliqué.
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Si cette dame est restée à la clinique pendant longtemps, c’est parce qu’il était nécessaire pour elle d’être avec son enfant pour lui apprendre à l’allaiter. « Doit-on considérer cela comme une détention alors qu’elle était dans une chambre à l’intérieur de la clinique », a questionné l’avocate, avant de parler des 32 témoins qui ont été entendus, dont 6 bienfaiteurs, qui ont versé des sommes estimées à 52 000 dirhams sur le compte de la clinique. Elle a assuré que des reçus ont été délivrés aux donateurs. « Est-il concevable qu’Hassan Tazi soit arrêté pour traite des êtres humains sur la base de ce montant », s’est-elle interrogée.
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Ibrahimi a également plaidé l’acquittement de Mounia, épouse de Hassan Tazi, de toutes les charges pesant contre elle « en raison de l’absence d’éléments et d’actes constitutifs de ces crimes ». « Mounia ne fréquente pas la clinique, ce qui est attesté par tous les employés et les déclarations de tous les témoins devant le tribunal », a ajouté l’avocate. Selon elle, « le témoignage d’une accusée dans la même affaire ne peut pas obliger le tribunal à considérer que l’épouse de Tazi est liée aux faits discutés ». Ibrahimi fait ainsi référence au témoignage de l’accusée Saïda qui a confirmé qu’elle recevait des instructions de Mounia concernant une commission de 20 % au profit de Zineb B., la principale accusée classée deuxième dans le rang des responsabilités pénales dans cette affaire.
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Dr Tazi, son frère, son épouse et cinq autres personnes sont accusés séparément de traite d’êtres humains, exploitation de la vulnérabilité des personnes à des fins commerciales, escroquerie envers des bienfaiteurs qui agissaient de bonne foi, falsification de factures de traitement et de dossiers médicaux, exploitation de mineurs souffrant de maladie chronique, faux et usage de faux et constitution d’une bande criminelle.
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