Affaire Hassan Tazi : l’intermédiaire Zineb B. sur le grill

1er novembre 2023 - 23h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

L’audition de la principale accusée classée deuxième dans le rang des responsabilités pénales dans l’affaire Dr Hassan Tazi, du nom du célèbre chirurgien esthétique incarcéré pour notamment traite d’êtres humains, abus de faiblesse et escroquerie a eu lieu à la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca.

La confrontation entre Zineb B., une intermédiaire recrutée pour ses capacités à convaincre et à collecter les dons, et une employée de la clinique Chifaa a laissé place à l’audition de la première qui aura duré quatre heures vendredi dernier. Celle-ci a été interrogée sur les transferts d’argent, destinés à payer les frais des opérations chirurgicales, sur son compte personnel. En réponse, l’accusée principale a déclaré que « comme l’employée avec laquelle elle traitait ce dossier avait refusé de lui donner le numéro du compte bancaire de la clinique », qu’elle s’est vue « contrainte de transférer les dons des bienfaiteurs sur son propre compte », rapporte le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia.

À lire : Procès de Hassan Tazi : des révélations qui pourraient tout changer

Zineb B. a assuré qu’elle a les reçus des versements des donateurs, ainsi que des factures prouvant que « les sommes d’argent collectées correspondaient bien à celles versées à la clinique Achifaa ». Répondant aux questions sur les malades nécessiteux qui recevaient des soins dans la clinique et dont les photos étaient envoyées aux bienfaiteurs, l’accusée a encore assuré avoir « agi de bonne foi, mais qu’elle avait eu tort ». La Cour a décidé de reporter l’audience au jeudi 2 novembre à l’issue de cet interrogatoire.

À lire :Dr Hassan Tazi fond en larmes dans le box des accusés

Lors de la confrontation entre Zineb B. et une employée de la clinique Chifaa, le magistrat Ali Tarchi a interrogé la principale accusée sur un enregistrement téléphonique dans lequel elle sollicitait une somme d’argent à l’agent également poursuivi dans cette affaire. En réponse, elle a fait croire au juge que l’employée lui devait de l’argent et elle cherchait à se faire rembourser. Un « mensonge » démonté par l’agent qui a assuré qu’il s’agissait en réalité de la commission de Zineb, fixée à 20 %.

À lire :Une bonne nouvelle pour Dr Hassan Tazi ?

Dr Tazi, son frère, son épouse et cinq autres personnes sont accusés séparément de traite d’êtres humains, exploitation de la vulnérabilité des personnes à des fins commerciales, escroquerie envers des bienfaiteurs qui agissaient de bonne foi, falsification de factures de traitement et de dossiers médicaux, exploitation de mineurs souffrant de maladie chronique, faux et usage de faux et constitution d’une bande criminelle. La chambre pénale de première instance de la cour d’appel à Casablanca avait rejeté le 13 avril leur demande de mise en liberté provisoire.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Droits et Justice - Hassan Tazi

Aller plus loin

Dr. Hassan Tazi, coupable, mais sortira de prison

Ce n’est qu’une question d’heures pour que Dr. Hassan Tazi, célèbre chirurgien esthétique, jugé par la Cour d’appel de Casablanca pour abus de faiblesse et escroquerie, sorte de...

Procès de Hassan Tazi : des révélations qui pourraient tout changer

La confrontation entre les accusés se poursuit dans le cadre du procès du célèbre chirurgien esthétique, Dr Hassan Tazi, propriétaire de la clinique Chifaa, incarcéré pour...

Une bonne nouvelle pour Dr Hassan Tazi ?

Le célèbre chirurgien esthétique, Dr Hassan Tazi, propriétaire de la clinique Chifaa, incarcéré pour notamment traite d’êtres humains, abus de faiblesse et escroquerie pourrait...

Procès de Hassan Tazi : ça se complique pour ses proches

Le procès du célèbre chirurgien esthétique, Dr Hassan Tazi, propriétaire de la clinique Chifaa, incarcéré pour notamment traite d’êtres humains, abus de faiblesse et...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le kickboxeur marocain Mohammed Jaraya arrêté par la police

Le kickboxeur néerlandais d’origine marocaine, Mohammed Jaraya, risque gros. Il vient d’être arrêté par la police et les accusations à son encontre pourraient mettre définitivement fin à une carrière pourtant prometteuse.

La justice confirme l’amende de 2,5 milliards de dirhams contre Maroc Telecom

Le recours de Maroc Telecomcontre la liquidation de l’astreinte imposée par l’agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT), a été rejeté par la cour d’appel de Rabat.

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Le Maroc cherche à mettre fin au mariage des mineures

En réponse à une question orale à la Chambre des Conseillers, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi a renouvelé ce lundi 28 novembre, son engagement à mettre un terme au mariage des mineures.

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

Enfants hors mariage : « la fête d’une nuit est à payer pendant 21 ans »

Comme pour les couples mariés, les enfants nés hors mariage au Maroc seront pris en charge par les parents. Une disposition est prévue dans le nouveau Code pénal pour reconnaitre leur droit, a annoncé le ministre de la Justice Abdellatif Ouhabi.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Réaction de la mère d’Achraf Hakimi après les accusations de viol

La mère du latéral droit marocain du PSG, Achraf Hakimi, a réagi aux accusations de viol portées par une femme de 24 ans contre son fils. Cette semaine, le joueur a été mis en examen par la justice.