L’équipe d’enquête conjointe "s’est heurtée à certaines difficultés dont l’absence de coopération des personnes concernées. Les victimes présumées ne sont pas venues témoigner", a affirmé Abou Moussa lors d’un point de presse au siège de l’ONUCI à Abidjan.
"La collaboration requise en de pareilles circonstances n’a pas été obtenue", a-t-il déploré, précisant que pour une meilleure clarification de cette affaire, "il est important et nécessaire que toutes les parties concernées coopèrent pleinement avec l’équipe des enquêteurs".
"Nous sommes cependant en contact permanent avec le Royaume" du Maroc à ce sujet, a-t-il indiqué.
En effet, des sources informées avaient déclaré la semaine dernière qu’aucune victime présumée de ces abus sexuels ne s’est présentée devant la commission d’enquête qui a siégé durant plusieurs jours à Bouaké. Les mêmes sources ont ajouté que l’ONG locale, à l’origine des allégations d’abus sexuels contre les soldats marocains, a été incapable de présenter la moindre preuve de ses accusations, bloquant même le travail de la commission d’enquête en refusant les tests ADN.
Cette équipe d’enquête était composée d’officiers supérieurs des Forces Armées Royales (FAR) et de représentants du bureau des services de contrôle interne (OIOS) de l’ONU.
Citant un document interne de l’ONU, l’Agence de presse africaine a récemment rapporté que treize filles de Bouaké ont avoué avoir été manipulées par cette ONG pour accuser les soldats marocains d’abus sexuels, moyennant des aides en nourriture.
Les populations de Bouaké avaient adressé une pétition au commandant de l’ONUCI pour exprimer leur solidarité avec les soldats marocains, et dénoncer ces allégations d’abus sexuels.
Les "Forces Nouvelles", que préside l’actuel Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, avaient demandé, de leur côté, la levée de la mesure de cantonnement prise contre le contingent marocain, la jugeant "inopportune envers tout un contingent à l’efficacité avérée", au moment où le processus de paix en Côte d’Ivoire est entré dans sa phase active après la signature de l’accord de Ouagadougou.