L’armée marocaine sera ainsi le premier client étranger à acheter le Rafale de Dassault Aviation, un avion de combat dont les performances techniques ont été prouvées au vu de ses composantes matérielles conçues selon une technologie aérienne de pointe. Selon le quotidien français Le Figaro dont la famille Dassault est le principal actionnaire, la vente de rafales au Maroc marquera une étape importante après l’échec des négociations avec la Corée du Sud, les Pays-Bas et Singapour. Négociée pour le compte du Maroc par l’Arabie Saoudite, cette transaction pourrait s’avérer une contrepartie à l’achat par les Saoudiens de l’avion Eurofighter, construit par EADS. Ces derniers avaient, en effet, lors d’un précédent contrat, préféré ce type d’avion au Rafale, déclinant ainsi une offre proposée par Dassault.
Révélée en juin par le quotidien économique français La Tribune, l’information courait déjà depuis voilà plusieurs semaines. Selon le même journal, l’Arabie saoudite aurait financé l’achat de 12 à 18 avions appareils, citant des sources industrielles concordantes. Dassault aviation avait démenti l’information au départ, le constructeur aéronautique estimant à l’époque que son Rafale aurait une chance à l’export une fois mis en service fin juin par l’armée de l’air française, sur la base aérienne Saint-Exupéry de Saint-Dizie. Mais, l’armée marocaine, soucieuse de renforcer sa flotte aérienne, a finalement pu conclure un marché historique avec le constructeur français, au terme de plusieurs rounds de négociation. On affirme dans les coulisses que l’Algérie, qui vient d’acquérir 60 avions de combat russes de dernière génération, aura beaucoup pesé dans la balance. De son côté, cité par l’AFP, François Lureau, délégué général pour l’armement au ministère français de la Défense, avait déclaré que la France devrait exporter plus de cent avions de combat Rafale au Maroc, au Qatar et en Libye.
Toutefois, aucune précision de calendrier n’a été fournie par le responsable français. « En tout état de cause, le nombre de cent appareils vendus devrait être dépassé », a affirmé M. Lureau, cette fois-ci, dans le cadre de son audition, fin octobre, devant la commission de la Défense à l’Assemblée nationale française. Alors que l’appareil n’a jusqu’ici jamais été vendu à l’international, il fait aujourd’hui l’objet de plusieurs campagnes à l’exportation, notamment en Afrique et en Asie, où des pays, dont le Qatar et la Libye, sont en cours de finaliser des négociations engagées, il y a de cela deux mois.
Maroc Hebdo - A. Amourag