Malgré leur hausse continue, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ne contribuent pas à la croissance économique du Maroc, révèle un récent rapport gouvernemental, notant que la part de ces fonds dédiée à l’investissement reste...
De plus en plus d’entreprises aéronautiques de premier rang s’implantent au Maroc. Au cours des dix prochaines années, le secteur devrait générer près de 15.000 postes d’emploi.
Le Maroc cherche à avoir une place de premier choix dans le club des pays où les activités aéronautiques sont appelées à réussir. De l’avis des spécialistes, il possède tous les atouts nécessaires pour gagner ce pari. Le secteur aéronautique au Maroc, c’est déjà 5000 personnes employées directement par une cinquantaine d’entreprises dont le volume d’activité s’élève à 250 millions d’euros par an.
Le Royaume figure parmi les pays où ce secteur peut bénéficier de perspectives d’avenir extrêmement prometteuses, avec une croissance annuelle de 20%. Au cours des dix prochaines années, l’industrie aéronautique installée au Maroc devrait dégager un chiffre d’affaires de l’ordre de 12 milliards de dirhams et générer près de 15 milles postes d’emploi.
Ces chiffres s’expliquent largement. Le secteur aéronautique et spatial cherche à externaliser une grande partie de ses activités et le Maroc fait tout pour profiter, au maximum, de cette conjoncture ainsi que des opportunités d’investissement qu’elle induit. Il ouvre donc ses portes aux diverses branches de cette industrie de pointe. Notamment la fabrication des connecteurs, des faisceaux de câbles, des nacelles, des composites, des conduites d’aération, ainsi que le traitement de surface ou encore le développement de services liés à l’aéronautique comme la réparation et la maintenance des moteurs d’avion, l’étude et la conception en mécanique, le calcul des structures, l’analyse de la résistance et le design électrique.
Les métiers développés dans le Royaume concernent donc presque tous le processus de fabrication d’un avion. Le gouvernement a, par ailleurs, anticipé l’évolution du secteur en créant un pôle aéronautique. De plus, le plan Emergence permet aux investisseurs de bénéficier de nombreuses mesures à caractère incitatif. Il s’agit, entre autres, d’un accompagnement au niveau de la formation, d’un accompagnement foncier, d’allègements de procédures et d’une exonération durant les cinq premières années sur l’IS (Impôt sur la société). Ces mesures ont déjà permis d’attirer des donneurs d’ordre de premier plan, parmi lesquels EADS, Boeing, Safran… L’époque où les grandes entreprises du secteur aéronautique préféraient délocaliser leurs activités uniquement vers des pays comme la Chine ou encore l’Inde est apparemment bien révolue.
Des pronostics et des indicateurs positifs plaident en faveur du Maroc en tant que destination de plus en plus prisée pour l’implantation d’activités aéronautiques dans les années à venir. Le Maroc œuvre par ailleurs au le développement de sites industriels d’accueil en zones aéroportuaires spécialement dédiés à l’activité aéronautique, comme l’aéropôle de l’aéroport international Mohammed V.
Un marché mondial en pleine croissance
L’industrie aéronautique est un secteur stratégique majeur et son poids économique ne se compare à aucun autre. L’aviation commerciale vient de franchir le cap des deux milliards de passagers annuels et devrait continuer de croître, à long terme, au rythme moyen de 5% par an. Le parc mondial est estimé à 22.000 avions. Ces appareils sont exploités par 900 compagnies parmi lesquelles 300 ténors dominent la profession. Ce vaste parc aérien vieillit, ce qui est inévitable, et demande constamment à être renouvelé et rajeuni. Airbus et Boeing estiment que leurs clients leur achèteront environ 18 000 appareils en 20 ans. L’aviation commerciale correspond à 29 millions d’emplois à travers le monde, selon les calculs les plus récents de l’Air Transport Action Group. Ce total inclut les effectifs des compagnies aériennes et des aéroports, ceux de l’industrie (construction d’avions, moteurs et équipements), les services annexes et le tourisme.et le tourisme.
Aujourd’hui le Maroc - Hajar Dehhani
Ces articles devraient vous intéresser :