Le procès de Mounir Kiouh, présumé tueur de Théa, à nouveau reporté

4 mars 2022 - 16h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

La chambre criminelle de Tétouan a décidé jeudi de reporter à nouveau le procès en appel de Mounir Kiouh, un Marocain résidant à l’étranger (MRE) poursuivi pour l’assassinat de Théa Gramtine, un bébé de 2 ans, décédé le 10 novembre 2005 en milieu hospitalier suite aux coups fatals qu’il lui avait portés dans l’appartement familial à Namur.

La chambre criminelle de Tétouan a reporté à nouveau le quatrième procès de Mounir Kiouh, 40 ans, sans toutefois communiquer sur la date de la nouvelle comparution, rapporte L’Avenir. La famille de la petite victime a décidé de se rendre au Maroc lorsque le procès sera fixé. En février, ce procès avait été reporté au 3 mars 2022, afin de permettre à toutes les parties convoquées d’y participer.

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Mounir Kiouh était le nouveau compagnon de Jennifer Devos, la maman de la petite Théa. Celle-ci était absente au moment des faits. En Belgique, le présumé meurtrier avait été placé sous mandat d’arrêt, puis libéré après 18 mois de détention préventive. Il avait comparu libre devant le tribunal correctionnel de Namur en juin 2011, et avait écopé de 15 ans de prison ferme pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

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Insatisfait, il avait fait appel. Il sera condamné par défaut à la même peine en seconde instance, le 22 décembre 2011. Cinq jours plus tard, il s’enfuit vers le Maroc, pensant s’être tiré d’affaire, car le royaume n’extrade pas ses ressortissants. Mais, selon l’article 707 du Code judiciaire marocain, tout Marocain ayant commis un crime à l’étranger et se trouvant sur le territoire du royaume peut y être poursuivi, à condition que le jugement ne soit pas définitif. Ayant connaissance de cette ouverture, Jennifer Devos et l’ex-belle-famille se rendent à Tétouan, au Maroc, en 2019, pour déposer une plainte. Le MRE sera interpellé, inculpé d’assassinat d’un enfant mineur d’âge, puis incarcéré.

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La chambre criminelle de Tétouan avait condamné Mounir Kiouh fin novembre à 20 ans de réclusion criminelle pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Lors du procès, il « a, à nouveau, nié les faits, arguant que la petite était tombée de la mezzanine. Ce qui n’est pas logique au vu des constatations des enquêteurs et du médecin légiste », avait expliqué l’avocat tangérois, Fouad Harouach qui a défendu les intérêts de la famille de la petite victime, avec le bâtonnier Brahim Semlali.

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