Maroc : le procès du MRE poursuivi pour l’assassinat d’un bébé reporté

18 février 2022 - 10h33 - Maroc - Ecrit par : S.A

La chambre criminelle de Tétouan a décidé de reporter au 3 mars prochain le procès en appel de Mounir Kiouh, un Marocain résidant à l’étranger (MRE) poursuivi pour l’assassinat de Théa Gramtine, un bébé de 2 ans, décédé le 10 novembre 2005 en milieu hospitalier suite aux coups fatals qu’il lui avait portés dans l’appartement familial à Namur.

Selon la tante paternelle de la petite Théa, le quatrième procès de Mounir Kiouh, 40 ans, a été reporté au 3 mars prochain « pour que toutes les parties puissent être convoquées pour participer au procès », rapporte L’Avenir. « Tout ce que l’on espère aujourd’hui, c’est qu’il soit à nouveau condamné et qu’il reste en prison », avait-elle dit. Prévenue tardivement, la famille de la petite victime n’a pas pu se rendre au Maroc pour assister aux débats.

Mounir Kiouh était le nouveau compagnon de Jennifer Devos, la maman de la petite Théa. Celle-ci était absente au moment des faits. En Belgique, le présumé meurtrier avait été placé sous mandat d’arrêt, puis libéré après 18 mois de détention préventive. Il avait comparu libre devant le tribunal correctionnel de Namur en juin 2011, et avait écopé de 15 ans de prison ferme pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

À lire : Un MRE rejugé au Maroc pour l’assassinat d’un bébé

Insatisfait, il avait fait appel. Il sera condamné par défaut à la même peine en seconde instance, le 22 décembre 2011. Cinq jours plus tard, il s’enfuit vers le Maroc, pensant s’être tiré d’affaire, car le royaume n’extrade pas ses ressortissants. Mais, selon l’article 707 du Code judiciaire marocain, tout Marocain ayant commis un crime à l’étranger et se trouvant sur le territoire du royaume peut y être poursuivi, à condition que le jugement ne soit pas définitif. Ayant connaissance de cette ouverture, Jennifer Devos et l’ex-belle-famille se rendent à Tétouan, au Maroc, en 2019, pour déposer une plainte. Le MRE sera interpellé, inculpé d’assassinat d’un enfant mineur d’âge, puis incarcéré.

La chambre criminelle de Tétouan avait condamné Mounir Kiouh fin novembre à 20 ans de réclusion criminelle pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Lors du procès, il « a, à nouveau, nié les faits, arguant que la petite était tombée de la mezzanine. Ce qui n’est pas logique au vu des constatations des enquêteurs et du médecin légiste », avait expliqué l’avocat tangérois, Fouad Harouach qui a défendu les intérêts de la famille de la petite victime, avec le bâtonnier Brahim Semlali.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Tétouan - Procès - Homicide - Décès

Aller plus loin

Un MRE condamné à 20 ans de prison à Tétouan

Le beau-père de Théa, la petite fille de deux ans décédée en 2005 en Belgique, accusé du meurtre de celle-ci, a été condamné à 20 ans de prison au Maroc. Mounir Kiouh, d’origine...

Le procès de Mounir Kiouh, présumé tueur de Théa, à nouveau reporté

La chambre criminelle de Tétouan a décidé jeudi de reporter à nouveau le procès en appel de Mounir Kiouh, un Marocain résidant à l’étranger (MRE) poursuivi pour l’assassinat de...

Un MRE condamné à 15 ans de prison au Maroc pour un meurtre en Belgique

Presque 20 ans après le meurtre tragique de Théa, une petite fille de deux ans à Namur, le Belgo-marocain Mounir Kiouh a été condamné à 15 ans de prison au Maroc. Fuyant la...

Maroc : un MRE poursuivi pour l’assassinat d’un bébé

Le procès de Mounir Kiouh, un Marocain résidant à l’étranger (MRE) accusé d’avoir tué un bébé de 2 ans dans un appartement à Namur en 2005 s’ouvre devant le tribunal de Tétouan....

Ces articles devraient vous intéresser :

Les Lions de l’Atlas en deuil

Le monde du football marocain est en deuil suite à l’annonce du décès d’Abderrahim Ouakili, ancien joueur international, survenu ce lundi 18 décembre 2023 à l’âge de 53 ans.

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Ayoub, 16 ans : l’impossible deuil après le séisme au Maroc

Ayoub, 16 ans, est l’un des survivants du puissant et dévastateur séisme qui a touché une partie du Maroc dans la nuit du 8 septembre. Il a perdu cinq membres de sa famille dans la catastrophe.

Une Marocaine meurt après avoir pris des pilules achetées sur Instagram

Une Marocaine de 28 ans est décédée après avoir pris des pilules amincissantes achetées auprès d’une inconnue qui faisait la promotion de ces produits sur Instagram.

Maroc : une sortie en voiture vire au drame

Une sortie en famille qui finit en tragédie. Deux sœurs de 19 et 10 ans sont mortes noyées samedi dans le barrage de Smir près de la ville de M’diq, après que l’aînée, qui venait d’avoir son permis de conduire, a demandé à ses parents à faire un tour...

Décès à 24 ans du joueur marocain Oussama Falouh

Admis en soins intensifs suite à un accident de la route qui s’est produit le 11 octobre dernier, Oussama Falouh, joueur du Wydad de Casablanca, est décédé jeudi.

Décès de l’ancienne ministre Soumia Benkhaldoun

L’ex-ministre déléguée auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Soumia Benkhaldoun, est décédée des suites d’un cancer. Elle était âgée de 60 ans,

Khalid Naciri, ancien ministre marocain, s’éteint à l’âge de 77 ans

Khalid Naciri, ancien ministre de la Communication sous le gouvernement El Fassi et l’un des dirigeants du Parti du progrès et du socialisme (PPS), est décédé mercredi soir dans une clinique à Rabat à l’âge de 77 ans. Diplomate et communicant émérite,...

Chute mortelle à Tanger

Un drame s’est produit jeudi matin sur le chantier de réhabilitation de la Plaza de Toros, célèbre arène de taureaux de Tanger. Un ouvrier, âgé de 22 ans, a perdu la vie après une chute de sept mètres.

Maroc : des repas funéraires ... interdits

Les habitants de deux villages marocains n’auront plus à organiser des repas funéraires. Une décision a été prise dans ce sens lors d’une assemblée publique.