Partie de rien, cette famille de MRE gère un empire et emploie 250 personnes en Espagne

22 février 2021 - 12h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

Dans le secteur maraîcher en Espagne, l’entreprise Frutas Azahara, dirigée par une famille d’origine marocaine, tient une place de choix. Arrivés en Espagne dans les années 90 avec peu de moyens, ils ont réussi à émerger en révolutionnant le secteur maraîcher espagnol, embryonnaire à l’époque.

La Marocaine Azahara Arif, arrivée en Espagne en 1990 à l’âge de 26 ans, a commencé avec les petits boulots de femme de ménage et de nounou. Trois ans plus tard, elle a rencontré son mari, Mouhy Eddine Azzi, qui travaillait comme ouvrier dans un verger à Fuenlabrada. Avec leurs économies, ils ont commencé par créer plus tard des petits commerces. D’abord une cafétéria, ensuite une boucherie, puis un marché de fruits et légumes qui leur a ouvert les portes de la prospérité et permis de se faire un nom dans ce secteur. Toutes les entreprises portent le nom d’Azahara.

Aujourd’hui, Frutas Azahara, l’entreprise de fruits et légumes, compte 41 boutiques dans la région de Madrid. Elle réalise un chiffre d’affaires de 28 millions d’euros par an et compte 250 employés. Lamia, 24 ans, la fille d’Azahara et de Mouhy, travaille comme directrice financière dans l’entreprise. Elle parle quatre langues, a deux masters et beaucoup d’ambition. Elle envisage d’ouvrir des magasins dans d’autres provinces et de se lancer dans la vente en ligne et moderniser ce secteur tirant leçon du confinement de ces derniers mois. Lamia espère que l’exemple de persévérance de ses parents, arrivés en Espagne en tant que migrants, partis de rien pour bâtir leur empire, pourra inspirer d’autres. « Avec peu de moyens mais beaucoup de rêves et de motivation, vous réalisez ce que vous voulez », a-t-elle soutenu.

Outre les marchés de légumes, Frutas Azahara a sa propre production et opère en tant que grossiste. Son siège social à Griñón est un grand entrepôt où des propriétaires de restaurants et des particuliers viennent s’approvisionner en pastèques importées d’Agadir et de Zagora, et cultivées sur plusieurs hectares à la périphérie de Griñón.

Azahara Arif et sa famille mènent une vie assez tranquille. Mouhy, son mari, âgé de 63 ans, a récemment eu un infarctus du myocarde et a réduit son rythme de travail à sept heures par jour.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Agadir - Agriculture - Alimentation - Chiffre d’affaires

Aller plus loin

Les fruits et légumes marocains prisés en Europe

L’Union européenne reste le premier marché importateur de fruits et légumes marocains, avec un total de près de 860 000 tonnes de produits maraîchers.

L’ancien commissaire El Kharraz s’attire la colère des MRE (vidéo)

Ancien commissaire, Abdelkader El Kharraz est devenu ces dernières semaines «  star  » du web en publiant des vidéos sur YouTube. L’une de ces dernières dédiée aux Marocains...

Maroc : les exportations agroalimentaires toujours à la hausse malgré le covid-19

Le coronavirus est loin de toucher les exportations agroalimentaires. Les exportations des produits maraîchers affichent une croissance de 3 % tandis que celles des fruits...

Les produits agricoles marocains cartonnent à l’export

Malgré la situation sanitaire difficile que traverse le monde, l’exportation des produits agricoles poursuit sa tendance à la hausse au Maroc. Les perspectives de ce secteur...

Ces articles devraient vous intéresser :

Les archéologues font une étonnante découverte au Maroc

Des archéologues ont découvert au Maroc le plus ancien site agricole qui date de la période de la préhistoire.

Phosphate et cadmium : le Maroc répond aux accusations de M6

Les accusations selon lesquelles les engrais phosphatés marocains sont « naturellement très chargés en cadmium » s’avèrent fausses.

Prix du pain au Maroc : pas d’augmentation ... pour l’instant

Pas de hausse immédiate du prix du pain au Maroc, rassure la Fédération nationale des boulangeries et pâtisseries du Maroc. Face aux rumeurs qui circulaient ces dernières semaines, la Fédération a tenu à clarifier sa position dans un communiqué officiel.

Maroc : la pastèque sacrifiée pour préserver l’eau ?

Des associations locales de la province d’Al Haouz ont sollicité Rachid Benchikhi, le gouverneur de la province, pour qu’il interdise la culture de pastèques et de melons.

Maroc : la question des dattes algériennes arrive au parlement

Le groupe Haraki à la Chambre des Représentants a interpellé le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sidiki, sur les dattes notamment d’origine algérienne qui ont inondé le marché marocain avant le début du mois de ramadan.

Le Maroc en guerre contre la cochenille

Au Maroc, le ministère de l’Agriculture a mis en place des mesures pour limiter la propagation de la cochenille, un insecte ravageur des cultures de cactus.

Les Marocains paieront plus cher certains produits

En raison d’une décompensation annoncée, les prix de certains produits de grande consommation comme le gaz, la farine et le sucre reviendront plus cher aux consommateurs marocains.

Maroc : le pain, dangereux pour la santé ?

Une députée du Parti Authenticité et Modernité (PAM) à la Chambre des représentants alerte sur la qualité du pain fabriqué dans les boulangeries informelles.

Maroc : forte augmentation du prix de l’huile d’olive

Le Maroc figure parmi les pays dont la production d’huile d’olive est durement touchée par la sécheresse. Une situation qui fait grimper les prix mondiaux.

La sécheresse pousse le Maroc à multiplier ses achats de blé sur le marché mondial

Le Maroc maintient son système de restitution à l’importation du blé tendre au profit des opérateurs. Une importante quantité de cette céréale sera bientôt commandée.