Maroc : le déficit atteint 7,6% du PIB (82,4 milliards de dirhams)

25 janvier 2021 - 06h40 - Economie - Ecrit par : G.A

Le ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration a indiqué qu’à fin décembre 2020, la Loi de finances rectificative (LFR) a révélé un déficit budgétaire de 82,4 milliards de dirhams (MMDH) ou 7,6 % du PIB. Ceci malgré un certain nombre d’aléas et dans le respect des engagements de l’État au titre de la stratégie de soutien des secteurs sociaux et économiques et de relance post-Covid.

L’exécution de la loi de finances 2 020 s’est déroulée dans le contexte de la pandémie du Covid-19. Comme c’est le cas dans la majorité des pays du monde, l’économie marocaine a été, elle aussi, durement impactée en raison des mesures prises pour contenir la propagation de la pandémie. Ainsi, le ministère dans sa dernière Situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) a souligné que malgré la non réalisation de certaines recettes fiscales, le taux d’exécution des recettes ordinaires, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, s’est situé à 103 %.

Cela s’explique par les moins-values qui ont été enregistrées au niveau des recettes non fiscales, notamment les financements innovants (– 11,5 MMDH) et les recettes et produits de cessions d’actifs en provenance des établissements et entreprises publics (– 5 MMDH). Ces moins-values n’ont été équilibrées que partiellement par l’amélioration des « fonds de concours et dons » (+5,6 MMDH) et des « produits divers » (+4,3 MMDH), rapporte la MAP.

En ce qui concerne les remboursements des crédits de TVA, ils ont atteint 10,4 MMDH à fin décembre 2020 contre 9,8 MMDH en 2019. Pour sa part, l’exécution des dépenses s’est caractérisée par un effort de rationalisation des dépenses courantes au profit du renforcement de l’effort budgétaire dicté par la crise. La SCRT a fait ressortir que malgré la hausse des charges de la compensation, les dépenses ordinaires ont atteint un taux d’exécution de 97,7 % par rapport aux prévisions de la LFR 2020.

Pour ce qui est des dépenses d’investissement, le ministère rapporte que l’exécution de la LFR a été caractérisée par un effort d’investissement soutenu. Il s’agit des émissions au titre de cette rubrique, qui ont atteint un montant de 85,9 MMDH, soit un taux de réalisation de 121,3 %. Concernant les comptes spéciaux du Trésor, ils ont dégagé un solde excédentaire de 6,3 MMDH, à raison de 5,3 MMDH de l’excédent dégagé par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, précise la même source.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : PIB - Impôts - Budget - Crise économique - Ministère de l’Economie et des Finances - Déficit - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Maroc : lourd déficit budgétaire à cause du coronavirus

25,5 milliards de dirhams. C’est le déficit qu’ont enregistré les finances publiques à la fin du mois de mai, soit deux mois après l’avènement du coronavirus au Maroc.

Maroc : le déficit budgétaire établi à 50,5 milliards de DH à fin octobre

Le Maroc a enregistré un déficit budgétaire de 50,5 milliards de DH à fin octobre 2020 contre 36,5 milliards de DH par rapport à la même date en 2019, indique la situation des...

Loi de Finances 2020 : un déficit budgétaire abyssal

Un important solde budgétaire négatif de 41,3 milliards de dirhams (MMDH) est constaté après l’exécution de la loi de finances (LF) à fin septembre 2020, fait savoir le...

Maroc : renforcer le déficit budgétaire pour relancer la croissance économique ?

La relance de l’économie passerait par une accélération du déficit budgétaire. C’est du moins ce que semble proposer Bank Al-Maghrib (BAM) à travers la mise en place de mesures...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : la DGI adapte les sanctions pour retards de paiement

La Direction Générale des Impôts (DGI) du Maroc a annoncé une modification des sanctions pour les retards de paiement des factures. Et c’est plutôt une bonne nouvelle.

Marocains, n’oubliez pas de déclarer vos avoirs à l’étranger !

Franc succès pour l’opération de régularisation fiscale volontaire lancée récemment. Déjà près de 2 000 contribuables ont déclaré plus de 5,2 milliards de dirhams depuis le lancement de cette opération qui prend fin le 31 décembre.

Subventions maintenues au Maroc : un répit pour le pouvoir d’achat des ménages

Le gouvernement marocain a décidé de maintenir les subventions du gaz butane, du sucre et de la farine au titre de l’exercice 2024 dont le budget est estimé à 16,36 milliards de dirhams dans le Projet de loi de finances (PLF) 2024.

Maroc : L’envers du décor du statut d’auto-entrepreneur

Quelques années après son adoption, la loi n° 114-13 du 19 février 2015 relative au statut de l’autoentrepreneur a montré ses limites. Seuls les chefs d’entreprise du royaume en tirent grand profit.

Entreprises au Maroc : attention aux amendes salées !

Au Maroc, les sociétés ont l’obligation de déposer leur déclaration avant la fin du mois de mars. Les entreprises contrevenantes s’exposent à de lourdes amendes pouvant aller jusqu’à 125 000 dirhams.

Transport au Maroc : des milliards injectés pour un réseau modernisé et sécurisé

Le budget du ministère du Transport et de la logistique pour l’année 2025 s’élève à 13 milliards de dirhams, a annoncé mardi Abdessamad Kayouh, en charge de ce département. Ils serviront à moderniser les infrastructures de transport routier, aérien et...

Maroc : du nouveau pour l’impôt sur le revenu

Selon le projet de loi de finances 2025, le gouvernement prévoit d’augmenter de 30 000 à 40 000 dirhams la première tranche de revenu annuel exemptée d’impôt. Une mesure qui devrait permettre d’exonérer les revenus des salaires mensuels inférieurs à 6...

Séisme : l’économie marocaine touchée en plein cœur

Le puissant séisme qui a touché le Maroc dans la nuit du vendredi 8 septembre, n’a pas causé que des dégâts humains et matériels. Il affecte durement l’économie du royaume, en plein essor depuis une dizaine d’années.

Maroc : la traque des avoirs cachés commence

L’administration fiscale marocaine va mener une opération de contrôle des avoirs dormant à domicile afin d’assurer une meilleure transparence financière et fiscale.

Le Maroc face à l’impossible recouvrement des amendes

Fouzi Lekjaa, le ministre délégué chargé du Budget, a déclaré vendredi que le montant des amendes pour trafic de drogues et autres délits, en attente de recouvrement par l’administration des douanes, est estimé à 800 milliards de dirhams.