
Voici le salaire moyen d’un journaliste au Maroc
Le salaire mensuel moyen des journalistes au Maroc est d’environ 10 000 DH. C’est ce qu’a révélé une étude statistique réalisée par le Conseil national de la presse (CNP).
Nesrine Slaoui
« Illégitimes », c’est le titre du livre de la journaliste marocaine Nesrine Slaoui, dont la sortie est prévue cette semaine. Dans ce livre, la jeune femme fait un témoignage assez détaillé sur son parcours de « transfuge de classe », des HLM du Vaucluse aux bancs de Sciences Po Paris.
C’est en accompagnant sa mère dans les hôtels de luxe pour le ménage, que Nesrine Slaoui pose les jalons de son premier roman, à travers la publication de ses premières photos sur Instagram. Mais c’est le texte qu’elle a publié sur Twitter pour décrire les difficultés de son père pendant le confinement face aux injonctions contraires de l’administration et aux accidents du travail que Fayard la repère et lui propose la publication de ce livre. « J’écris depuis toujours, mais jamais je n’aurais imaginé être publiée un jour », confie-t-elle.
Ce premier roman de la Marocaine est le récit d’une réussite sur fond de mélancolie et d’épreuves. Elle relate les difficultés auxquelles elle a fait face. Elle, issue de milieu populaire et qui a gravi les marches jusqu’à atteindre Sciences Po. C’est également le récit bouleversant sur la difficulté d’être une femme, issue de milieu populaire et d’origine marocaine, « banlieusarde de campagne » qui avait « une revanche à prendre » après que l’un de ses professeurs lui a dit un jour que Sciences Po, ce n’était « pas pour elle » et qui a vécu trop de discriminations, « de racisme et de sexisme », rapporte huffingtonpost.fr.
Au fil des pages, Nesrine Slaoui décrit, statistiques à l’appui, l’inégalité des chances, l’inégal accès à l’éducation, la vie des gens comme elle ou ses parents, qui avant même le confinement, observaient une sorte d’enfermement pour se mettre à l’abri de la discrimination, du racisme, de la violence gratuite des personnes qui se disent privilégiées. « J’ai dû changer de style vestimentaire, gommer mon accent du sud et apprendre à me tenir autrement pour entrer à Sciences Po », rapporte-t-elle encore.
Elle souligne que « ceux que l’on nomme les transfuges de classe sont les témoins, les cibles privilégiées, de la violence de classe ». Tout au long de l’ouvrage, Nesrine Slaoui a fait part de la discrimination, du racisme, de la « violence de classe » qui se résume en trois phrases qu’on rencontre en lisant le roman. Alors qu’elle travaillait à la caisse d’un supermarché, une cliente lance à son fils : « Tu vois, il faut absolument que tu étudies pour ne pas finir comme cette femme ». Il y a également un étudiant de Sciences Po Grenoble, qui lui a lancé en première année : « Nesrine, tu as pris la place de ma sœur », pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas, à ses yeux, sa place dans cet établissement. Elle se souvient également d’un autre étudiant qui, apprenant son admission à Sciences Po Paris et lance devant tout le monde : « Elle a été admise parce que c’est une femme rebeue et qu’elle est jolie. La société recherche ce genre de profil ».
Nesrine Slaoui est née d’un père maçon et d’une mère, femme de ménage. En dehors des sacrifices consentis, elle retient de leur vie, le mépris de certains soignants face au corps blessé de son père, Arabe parlant mal le français, auquel on ne prête pas attention et les mains de sa mère, « fripées par l’eau de Javel ». À travers eux, elle parle de « ceux dont la vie est confinée en permanence », précise la même source.
Aller plus loin
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