
La région d’Agadir manque d’eau
La région du grand Agadir montrerait des signes d’une pénurie d’eau. Les principaux barrages alimentant la région affichent des taux de remplissage historiquement bas.
Le Maroc traverse une crise aigüe du stress hydrique. Le Royaume occupe le 23e rang des pays les plus menacés par les pénuries d’eau, selon le dernier rapport du World Resources Institute (WRI).
Les régions les plus critiques sont notamment celles qui sont beaucoup plus peuplées et dans lesquelles l’agriculture est la première activité de subsistance, rapporte Al Massae. Cette situation représente une menace pour la population. Au total, le Maroc dispose seulement de 500 m3/habitant/an de ressources en eau contre 2500 m3 en 1960.
La consommation des Marocains dépasse largement la quantité d’eau disponible au point de puiser dans les réserves stratégiques des nappes phréatiques. À ce jour, les barrages sont presque vides, car utilisées pour l’agriculture à hauteur de 80%, les activités industrielles et les ménages, indique-t-on.
L’autre facteur à l’origine de cette crise hydrique est l’influence maritime, montagneuse et saharienne. Le Maroc est un pays à climat essentiellement semi-aride à aride sur la majeure partie de son territoire. À ces raisons s’ajoutent, la mauvaise gestion, les canalisations de distribution des eaux, la pratique du système d’irrigation au goutte-à-goutte, la consommation excessive, le manque d’entretien et la mauvaise répartition de l’eau sur le territoire national sont entre autres les causes de cette pénurie d’eau au Maroc et l’absence de stations de traitement des eaux usées dans les infrastructures touristiques.
Face à ce constat alarmant, les autorités ont prévu un Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, élaboré en exécution des orientations du roi Mohammed VI, rappelle le même quotidien. Ce Programme va renforcer le potentiel national. Il prend également en compte la construction de 179 barrages avec la réalisation de 14, aujourd’hui en cours de construction, et 20 à l’horizon 2027. Par ailleurs, un projet de dessalement de l’eau de mer est également élaboré pour alimenter la ville d’Agadir en eau potable et le renforcement de l’irrigation à Chtouka.
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