La crise sanitaire a engendré un grand recul des mariages au Maroc. Dans le même temps, les divorces connaissent un boom, même si les chiffres ne sont pas encore officiels, compte tenu de la fermeture des tribunaux pendant le confinement.
Les adouls ont affirmé lors d’un sondage effectué par Médias24, que la baisse considérable des mariages s’explique par plusieurs causes liées à la crise sanitaire. Le président de l’association marocaine des jeunes adouls, Mohamed Haddaoui a, à cet effet, annoncé une baisse de 55 à 60% du nombre de mariages dans la région de l’Orient, prenant l’exemple d’Oujda qui, cette année, a enregistré moins de 2 000 mariages , contre 5 000 habituellement, chaque année.
Le président de l’instance nationale des adouls, Bouchaib Fadlaoui, pour sa part, partage le même constat. " Casablanca est passé de 36 000 mariages par an à 14 700 enregistrés entre début 2020 jusqu’à ce jour, a-t-il expliqué.
Les causes sont socio-économiques. Premièrement beaucoup de personnes ont perdu leur travail à cause de la crise sanitaire, ou, ne gagnent plus assez pour subvenir aux besoins d’une vie de famille. Ensuite l’interdiction des rassemblements, donc "pas de fête" a poussé plusieurs à attendre encore un peu, ajoute M. Haddaoui .
En ce qui concerne les divorces, la même source indique que trois avocats sur quatre, ont confirmé l’augmentation des demandes de divorce dues au confinement. Mais, les trois mois de fermeture des tribunaux pendant le confinement et les vacances judiciaires laissent redouter une explosion des divorces.
Selon M.Haddaoui, le lien entre l’augmentation des divorces et la pandémie est visible, mais seuls les jugements de divorces prononcés par les tribunaux peuvent confirmer les chiffres. Cependant vu que les tribunaux travaillent au ralenti, on ne peut pas parler de hausse a-t-il souligné.
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