
Maroc : le coronavirus assomme les banques islamiques
Le covid-19 a produit un impact négatif sur les banques islamiques. Toutefois, des mesures sont en train d’être mises en place pour dynamiser la finance participative.
La crise sanitaire liée au coronavirus a produit un impact négatif sur le secteur bancaire marocain. En témoignent les baisses de performances au niveau de plusieurs segments.
La croissance de l’encours du crédit a connu un ralentissement de 3,2% à fin juillet sur sept mois avec un léger redressement établi à 5,8% sur un an, fait savoir L’Économiste. Quant à l’encours des crédits de trésorerie aux entreprises non financières, il a enregistré une progression de 11,7% depuis janvier et de 13% comparé à juillet 2019. Les nouveaux prêts ont été octroyés avec un taux d’intérêt de 3,5%, ce qui correspond au plafond fixé pour les crédits Damane Oxygène dont ont bénéficié les entreprises durement touchées par la crise sanitaire.
La crise actuelle n’a pas épargné les autres crédits. L’encours des crédits aux entreprises non financières pour leurs investissements est en légère hausse de 0,2% à fin juillet sur sept mois. La croissance ressort à 4,4% sur un an. Les difficultés financières des entreprises ont impacté les investissements des ménages avec comme conséquence la suppression des emplois et une baisse des salaires. De même, le confinement et les restrictions de déplacement ont affecté les transactions immobilières. Selon la même source, les crédits à l’habitat ont limité leur hausse à 0,5% depuis le début de l’année et 2,1% sur un an. Résultat : l’encours du crédit à la consommation est en baisse sur les deux périodes.
La dégradation de l’encours des créances a atteint 10% depuis le début de l’année et 14% sur un an. Les impayés des entreprises non financières totalisent 43,7 milliards de dirhams, en progression de 9% depuis janvier et 12,2% par rapport à juillet 2019, est-il précisé.
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