Au Maroc, le coronavirus affaiblit les banques
La crise sanitaire liée au coronavirus a produit un impact négatif sur le secteur bancaire marocain. En témoignent les baisses de performances au niveau de plusieurs segments.
Le covid-19 a produit un impact négatif sur les banques islamiques. Toutefois, des mesures sont en train d’être mises en place pour dynamiser la finance participative.
Après une belle performance à fin avril 2020 (10 milliards de dirhams comme encours), les banques islamiques connaissent une descente aux enfers. Le produit Mourabaha Immobilière, l’une des activités phares de la finance islamique, a été frappé de plein fouet par la crise sanitaire liée au coronavirus. Aucune transaction n’a été faite pendant plus d’un mois en raison de la fermeture des études notariales, fait savoir Jeune Afrique. Il en est de même pour le secteur de l’automobile où les activités des concessionnaires ont été suspendues. En conséquence, on observe une baisse des crédits automobiles en général, Mourabaha automobile comprise.
L’encours des banques participatives s’était apprécié de près de 1,5 milliard soit une hausse de 6 % aux quatre premiers de l’année 2019 contre 1 milliard, soit une hausse de 3,8% entre janvier et avril en 2020. « Les affaires reprennent, mais lentement à l’instar au rythme du retour à la normale de tout le pays », observe le directeur général d’Umnia Bank.
Pour inverser la tendance, les autorités monétaires et le Conseil supérieur des oulémas ont décidé de mettre en place des produits de garantie exclusivement consacrés aux banques islamiques. La Caisse centrale de garantie (CCG) du Maroc – via sa fenêtre participative, Sanad Tamwil – a lancé « Damane Moubachir » et « Damane Dayn ». « Ces nouvelles garanties permettent de s’ouvrir davantage à une clientèle d’entreprises, alors que jusque-là l’activité est concentrée sur le segment du particulier », explique le directeur.
Aller plus loin
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